Billet… La pauvreté et ses nouveaux visages

Billet… La pauvreté et ses nouveaux visages

Marie-Josée Baril

Qu’une partie de la population vive des situations de pauvreté est-ce une réalité nouvelle ? À travers les âges, les visages de la pauvreté se sont multipliés d’une façon de plus en plus marquée. À mesure que les sociétés s’enorgueillissent, il se trouve toujours des laissés-pour-compte.

Au pauvre traditionnel malade, invalide, démuni intellectuellement, personne de plus en plus âgée avec le temps, se sont ajoutées d’autres catégories. Les marginaux, les sans–abris, les gagnes-petits qui, sous-payés pour leur travail, n’arrivent pas à assurer leur indépendance. À ces derniers se sont ajoutées, en grand nombre, les femmes cheffes de famille.

Depuis les dernières décennies cette évidence saute aux yeux.. Le système capitaliste et le néo-libéralisme, sont devenus des fabriques d’enrichissement pour ceux qui possèdent déjà et d’appauvrissement pour une partie grandissante de la population. Actuellement la récession conséquente à cette mauvaise administration crée une véritable tempête économique qui s’étendant au niveau planétaire entraîne des conséquences néfastes. Chez nous, s’ajoute à cette tempête, les déboires de la Caisse de dépôt et de placement du Québec, touchant directement plusieurs de nos institutions publiques. À qui revient la faute ? On se renvoie la balle : on n’a pas vu venir la catastrophe ou l’on n’a pas su tirer sa révérence à temps ? On va finir de sortir de cette crise, mais dans combien de temps ?

En même temps, les états tentent par tous les moyens de sauver la planète économique. Jusqu’ici, dix milles milliards de dollars puisés à même l’argent des contribuables ont été versés aux compagnies qui en redemandent. Ces sommes astronomiques consenties par manque de vision finiront par produire des effets néfastes sur les citoyens.

Quand les gouvernants prônent qu’il faut relancer la consommation afin de relancer l’économie, ce sont les financiers qui s’enrichissent, les pauvres qui s’appauvrissent et le consommateur ordinaire qui continue de s’endetter.

À qui aura servi la crise ?