« Chanter, c’est prier deux fois » Arc-en-ciel-jeunesse, « c’est l’oeuvre de Dieu »

« Chanter, c’est prier deux fois »Arc-en-ciel-jeunesse, « c’est l’oeuvre de Dieu »

Soeur Jacqueline Laflamme

Depuis 1983, le groupe d’animation et d’évangélisation Arc-en-ciel-jeunesse sillonne les routes du Québec avec dans ses bagages : musique, chansons, gestuelles chrétiennes et témoignages. Fondé par soeur Jacqueline Laflamme, de la congrégation des soeurs du Sacré-Coeur de Jésus, ce groupe de’la rive-sud de Montréal a produit jusqu’à maintenant une dizaine de cassettes de chants religieux et de mélodies inspirés. Soeur Jacqueline, qui écrit et compose les chants du groupe, est un peu « l’âme » d’Arc-en-ciel-jeunesse. Je l’ai rencontrée, afin qu’elle nous parle de son processus de création ainsi que de la spiritualité qui l’anime.

Qui est soeur Jacqueline Laflamme ?

Originaire de Plaisance, près de Montebello> son intérêt pour le chant et la musique a pris naissance au sein de sa famille. Les soirées de fête chez les Laflamme sont synonymes de musique, de violon, de guitares et de piano. C’est à l’âge de treize ans, qu’elle ressent l’appel à la vie religieuse. Elle s’intéresse à la spiritualité des soeurs du Sacré-Coeur de Jésus, qui oeuvrent dans sa région.

Elle m’explique que ces religieuses « vivaient ce qu’elles disaient  », elles ne se situaient pas seulement « au niveau de la tête, des connaissances, des principes et de la formalité », elles étaient « simples, proches des gens et sympathiques », elles alliaient « l’enseignement à la pratique ». À dix-huit ans, elle entre chez les soeurs du Sacré-Coeur. Elle oeuvrera dans le domaine de l’éducation pendant trente ans. Comme la musique n’est jamais bien loin dans sa vie, à l’école, elle. s’occupera, des chorales, des célébrations et de la liturgie. C’est à cette époque qu’elle apprend à jouer du synthétiseur en autodidacte.

Les débuts de l’œuvre

L’année 1980 marque un tournant majeur dans la vie de soeur Laflamme. À cause de problèmes de vision, elle doit quitter le monde de renseignement. À peu près au même moment, elle rencontre deux jeunes désirant faire du « rock chrétien » et des partages de foi. Elle accepte de les accompagner dans leur démarche. C’est la naissance « d’étincelle jeunesse », qui durera deux ans. Puis en 1983, elle fonde Arc-en-ciel-jeunesse. Ce nom tire son origine de la variété des groupes de jeunes qui gravitent autour de l’oeuvre : jeunesse rencontre Jésus, le groupe porteur, Agapè imma-culée, la source jeunesse, etc…

Le processus de création

Entourée de deux de ses anciennes élèves, soeur Jacqueline se met à écrire des « chants inspirés ». Elle explique que ces chants « viennent dans le coeur comme ça avec les paroles et la musique ». Elle trouve son inspiration dans sa vie de prière et d’adoration, elle accueille les paroles et les mélodies comme un « don de Dieu ». Ces chansons arrivent « au moment où on ne s’y attend pas », elle ajoute « que l’on ne peut pas se lever un matin en disant, ce matin je vais écrire une chanson », elle connaît l’attente de l’inspiration. Elle explique qu’une chanson peut surgir « après une rencontre avec quelqu’un ». Souvent, l’inspiration vient durant la prière, tel un cadeau.

Soeur Jacqueline, qui a célébré cinquante ans de vie religieuse en 1998, insiste : Arc-en-ciel-jeunesse c’est un « travail d’équipe ». Elle travaille avec un groupe de laïques « dans la simplicité du coeur, avec la voix qu’on a ». Actuellement, une douzaine de chanteur(ses) ainsi que quatre musiciens(nes) composent le groupe. Depuis le début de l’oeuvre, soeur Jacqueline qui a « la musique dans le coeur » mais qui ne l’écrit pas, peut compter sur des musiciennes pour l’aider dans cette mission d’animation et d’évangélisation.

Une spiritualité en action

La spiritualité de soeur Jacqueline prend racine dans l’Évangile. Elle accorde une place centrale aux inspirations de l’Esprit-Saint ainsi qu’aux charismes. La spiritualité de la petite Thérèse et celle de mère Teresa l’inspirent beaucoup. Au centre de son engagement, elle met la personne humaine qu’elle accueille dans la « simplicité » du coeur. Le groupe Arc-en-ciel-jeunesse, c’est aussi « l’amour en action ». Même si l’oeuvre est officiellement pastorale, soeur Jacqueline dit qu’elle ne peut « ignorer l’oeuvre sociale ». Elle ajoute : qu’en « accueillant l’autre sur sa route », « on fait nécessairement du social ». Elle explique que : « [le] cachet de [leur] approche évangélique en même temps que la prière et la pastorale » amènent à appréhender la Parole de Dieu à partir du « vécu ».

Par le biais du chant, de la poésie et de la musique, le groupe Arc-en-ciel-jeunesse « proclame la parole de Dieu et chante les merveilles du Seigneur ». Et comme « chanter, c’est prier deux fois », on peut dire que ces chants inspirés viennent nous réchauffer le coeur et l’âme.

Quelques extraits (tirés du recueil musical tome 1 (B), d’Arc-en-cieljeunesse)

« Pour que la vie s’écoule dans l’espérance

Prenons le temps d’aimer

Pour que nos coeurs fleurissent

Prenons le temps d’aimer »

(Prenons le temps d’aimer)

« Venez puiser l’espérance

Elle sera source de vie

En toute saison de vos coeurs

Je suis là tout près de vous »

(Ma présence, sève d’espérance )

« Que ma nacelle vogue en ton coeur

Malgré l’orage malgré la nuit

Que ma prière remonte vers toi

Jésus, je t’aime tu es ma paix »

(Nacelle d’amour)

« Jésus, chemin de vie

Jésus, repos du coeur

Jésus, source d’eau vive

À travers nos déserts »

(Jésus, chemin de vie)

NATHALIE CHAMBERLAND,

Bonne Nouv’ailes