CRI DE DÉTRESSE D’UNE FEMME PAUVRE

CRI DE DÉTRESSE D’UNE FEMME PAUVRE

Selon madame la Ministre, la capacité pour une femme de dire non à la violence dépend beaucoup de sa capacité financière de s’en sortir seule. Madame Blackburn croit que les deux projets de loi annoncés seront un pas important dans la bonne nouvelle.

Mon Dieu ! Mon Dieu !

Pourquoi m’as-tu abandonnée ?

Pour la cinquième fois

il m’a laissée seule

avec nos trois enfants.

Il est parti avec ma dernière paye

et la fille du voisin d’en face

pour aller vivre son Noël ailleurs.

J’ai vendu la belle robe

que ma mère m’avait offerte

pour mon anniversaire

bijoux reçus en cadeaux

à notre mariage

pour payer le loyer de décembre.

J’ai fait des heures supplémentaires

pour un revenu ridicule

qui couvre à peine les frais de garderie.

Mes enfants pleurent parce qu’ils ont faim

Et moi je ruine ma santé pour rejoindre

les deux bouts.

Vers qui me tourner

sinon vers Toi mon Dieu ?

On dit que Tu es l’ami des pauvres,

que Tu entends leur prière,

que Tu vois leurs peines

et que Tu les délivres de leurs malheurs.

 

Ma souffrance est un cri vers Toi

le jour et la nuit ;

Ton silence est sans fin…

Mon Dieu ! Mon Dieu !

M’aurais-tu abandonnée ?

Les lois sociales engendrent

la pauvreté des femmes.

Comment mettre ma confiance

en elles pour m’en sortir ?

Transgresser ces lois ?

Le système judiciaire est et les

impitoyable

envers les femmes, je le sais,

les journaux sont remplis

de cas d’injustice envers elles.

Depuis des millénaires

nous, les femmes,

sommes condamnées à

manger le pain de la soumission,

de l’exploitation,

de l’oppression…

PAUVRETÉ EST MON NOM.

Mon Dieu ! Mon Dieu !

nous aurais-tu abandonnées

Monique Massé, Houlda