DIRE DIEUE À TRAVERS L’EAU (dans le numéro 40 de l’autre Parole)

Psaume 1

DIRE DIEUE À TRAVERS L’EAU

Ô source de vie

Belle eau, source inépuisable d’énergie,

mon âme en détresse contemple ton image brouillée.

 

Le miroir de mon féminisme m’a fait me reconnaître en toi ; depuis je balbutie.

Ma part de toi ne sait comment être nommée dans ta divinité.

 

Pourtant, quand j’en trace les contours, la fraîcheur qui émane de notre image commune

me vivifie et

 

Quand je m’abreuve à ton eau, je reconnais en moi un reflet de ton éclat.

 

Ô source bénéfique, tout doucement, tout doucement, je te nomme, à ma manière,

 

Ma soeur divine eau de vie

 

DIRE DIEU À TRAVERS LA TERRE

 

Terre matrice, ta générosité me réchauffe. Je t’en remercie.

 

Terre amie, que ta patience et ton endurance ne soient plus érodées par les agression des humains. Naguère tu les protégeais, aujourd’hui ils te blessent parce qu’ils sont devenus puissants, je t’en demande pardon.

 

Terre mystère, garde les femmes, toutes neuves dans l’exercice de leur liberté, de l’incommensurable orgueil qui a parsemé les routes des hommes. Je t’en saurai gré. Terre épuisée, terre déçue, que, pour toutes et chacune de nous, l’espérance guide nos pas durant notre éphémère voyage dans ton sein. Je te louange.

Judith Dufour

Spaume 2

Dieue/Dieu chaleur es-tu là ?

Est-ce bien toi qui me fascines comme la braise ?

Est-ce bien toi qui me donnes l’énergie dévastatrice, qui me consumes tout entièredevant ton mystère ?

Est-ce bien toi qui irradies avec une telle intensité que j’ai peine à savoir jusqu’où tu m’entraîneras dans ma vie de femme ?

Quelle place te ferais-je ?

Lucie Leblanc

Psaume 3

EAU

Dieu-Dieue, Source de Vie

Ta tendresse maternelle est forte

Comme le courant houleux

Qui se déverse dans l’océan sans fin

Elle traverse les tempêtes ténébreuses

Les ouragans violents, les vagues déchaînées

Elle brave les phares éteints

Elle sait calmer les angoisses

Parce que, tu es là Dieu-Dieue,

Au coeur de nos vies.

 

TERRE

 

Dieu-Dieue, Terre féconde

Tu nous invites à produire

À cultiver des mentalités nouvelles

À sarcler les résistances rébarbatives

À défricher des champs arides

À labourer pour renouveler la moisson

À ensemencer un jardin plein d’espérance

Bondé de fleurs si jolies, si jolies

Qui nous révèlent ta présence féminine

Trop longtemps cachée

Sous ton visage de Dieu masculin.

 

Marie-Thérèse Roy-Olivier

 

 

Psaume 4

Comme les quatre éléments, ta divinité est ambivalente :

attirante et repoussante

apaisante et angoissante.

Car tu nous rejoins et nous dépasses,

tu nous protèges et nous menaces.

 

Tu es dans le vent qui nous fait apprécier la vie,

et dans la bourrasque qui la détruit.

Tantôt tu engendres, tu donnes et tu aimes.

Tantôt tu tiens à nous montrer

non pas que tu es vengeance et colère,

mais qu’il n’y a rien d’absolument positif ou négatif.

 

L’air permet au feu d’être

d’illustrer, de donner, de maintenir et d’enlever la vie.

En cela, il est à ton image.

 

Je te trouve aussi dans le feu de la passion

et dans la lumière de l’esprit.

Le tonnerre, le soleil et la chandelle me parlent de toi.

 

Céline Payette