ESPRIT D’AMOUR, ÉCLAIRE NOUS !
par Adèle Grignon Lortie
Au nom de toutes les femmes, quelles qu’elles soient, je me sens à l’aise, Jésus, de te dire combien je me sens acceptée par toi dans mon entité, ma spécificité de femme. Et je crois que c’est le cas de mes compagnes ici présentes ••• Enfin, je fais le voeu qu’il en soit ainsi pour chacune de nos soeurs.
Permets que nos frères suivent ton exemple ! Révolutionnaire, tu à été jusque dans ta perception et le respect de toute femme rencontrée sur ta route. Malheureusement, ton attitude à l notre égard, comme d’ailleurs l’essentiel de ton message, ne semble pas avoir été comprise par les hommes, trop imbus de leurs pouvoirs.
Pour nous les femmes, le temps est venu de se serrer les coudes, de travailler ensemble pour l’égalité, la justice et cet Amour que tu as laissé en héritage à toute personne qui cherche avec bonne volonté le chemin de la vérité. Puisse ta lumière nous guider dans notre démarche de solidarité, de lutte et de foi.
JE CROIS
SORORITES
« Il n’y a pas de bout du monde
Et cependant nous marcherons
Nous savons que la terre est ronde
Et cependant nous partirons. » (Vigneault)
Comme pierres muettes
De la baie des rochers
Aux lunaisons présentes
S’accordent nos violons.
Nos parlures cascadent •••
Aux neumes grégoriennes,
Aux carrés de nos septs,
Aux losanges pointés,
Souffle l’actuelle
De nos chairs spirituantes
Dans l’unification des dichotomies séculaires.
Nous montons en chair
Pour prendre Parole
Comme s’empoignent
Les amants éternels :
Daphnée, Philémon et Baucis,
Daphnis et Chloé,
Eloïse avec ou sans Abélard,
Notre dire de souffrances, de
sueurs et de sang
Est la réplique subjugante
A l’appel du Jeshua
De Gethsémania ;
Notre « chant de la montée »
Est le réel répondeur
De la Pique festive
Du Christ, Lumière sur un monde
Re renaissant
Re reconnaissant
Dans la solidarité
Du rire libérateur,
Dans la complainte
Des larmes de silence.
Perles jaillissantes de
L’anéantissement
Complice des écueils mortifères
Des cloches de verre.
Canta