FILLE DE DIEU, POURQUOI ES-TU SI TRISTE ?

FILLE DE DIEU, POURQUOI ES-TU SI TRISTE ?

Marie-Thérèse Roy, Maire-Eve

Fille de Dieu, pourquoi es-tu si triste ?

-Pourquoi je suis triste, Seigneur, tu ne t’en doutes pas ?

Tu as confié des responsabilités aux femmes de ton temps, et Maria de Magdala, le matin de Pâques, avait comme mandat d’annoncer la « Bonne Nouvelle »…

Les femmes d’aujourd’hui aimeraient poursuivre cette action, mais lorsque des portes s’ouvrent, d’autres se ferment, des murs se dressent., la montée est difficile ! Des hommes se durcissent, s’objectent, refusent la co-responsabilité ; Seigneur, voilà ce qui me rend triste

Pourquoi nous considère-t-on comme des ennemies, des usurpatrices, et non des « signes d’alliance » ? Pourquoi n’aurions-nous pas le droit de participer à l’évangélisation ? Pourquoi ne veut-on pas de nous comme partenaires ? Pourquoi ces écarts entre les textes conciliaires, synodaux, pastoraux et la réalité vécue à certains endroits ? Ne trouves-tu pas que nous vivons une Eglise de contradictions ? « Je fais ce que je ne veux pas et je ne fais pas ce que je voudrais faire. »

Fille de Dieu,

Écoute bien ceci : « C’est le feu que je suis venu apporter sur la terre » et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! Penses-tu que ce soit la paix que je sois venu apporter ? « Je suis signe de contradiction. » Amène tes frères à lire les Signes des temps, à reconnaître que les femmes ont leur place dans l’édification du Royaume.

-Seigneur, je sais que l’Église est une communauté de croyants-es pécheurs-pécheresses, je sais bien qu’à cause de cela, nous avons à souffrir en Église, par l’Église, mais je sens parfois mon souffle manquer. Des femmes veulent s’impliquer à cause de leur foi et on les laisse derrière, on ne s’en soucie guère. Elles se posent des questions : toujours la même lutte, jour après jour, semaine après semaine, et elles avancent à très petits pas… Je pense surtout à celles qui n’avancent pas du tout. La tentation est grande de tout abandonner.

Fille de Dieu,

Ne te laisse pas déprimer, garde ta foi et ton espérance.

Sarah, Elisabeth, Marie sont filles de la promesse et donnent naissance dans l’Esprit. L’Esprit qui est en vous, les femmes, trouvera les solutions.

-Alors, Seigneur je t’en prie, donne-nous la force de triompher des choses qui nous divisent car, comme le disait Jean Debruyne, « Jésus est mort un vendredi et ressuscité un dimanche, le drame, c’est que nous sommes toujours au samedi ! « 

Ainsi, lorsque la Pâque viendra, nous serons femmes et hommes co-responsables pour t’accueillir, du moins je l’espère… et nous pourrons chanter Alléluia !