HISTOIRES ET RÉFLEXIONS SUR LE RIRE DE DIEUE

Accessoire : un carillon à vent pour symboliser le rire de Dieue

Animatrice  : Voici un pastiche sur le rire de Dieue qui comprend quelques histoires humoristiques suivies d’une réflexion biblique adaptée. Le tout est ponctué par les strophes d’un chant composé pour l’occasion : Où est le rire de Dieue ?

Chant : Où est le rire de Dieue ?

Pour les paroles de tout le chant, voir le début de la célébration dans ce numéro.

Refrain

Où est le rire de Dieue
Il est dans un sourire
Le geste qui vient guérir
Le rêve ou le désir
Qu’on a de temps en temps

 

Animatrice  : Dieu doit bien rire en voyant de quelle façon il nous arrive de réagir à certains événements. À vrai dire, le rire de Dieu est parfois bien subtil.

Son du carillon à vent

C’est en pensant au rire de Dieu que nous vous invitons à écouter cette fable de Lafontaine réécrite pour notre époque.

Conteuse  : Il y avait, dans un village, une femme pauvre qui possédait une très belle jument. La jument avait si fière allure que même la mairesse du village voulait l’acheter. Pourtant, immanquablement, la pauvre femme refusait de la vendre.

– Pour moi cette jument n’est pas un animal, c’est une amie, disait-elle. Comment voulez-vous vendre une amie ? 

Un matin, elle se rend à l’étable et la jument n’est plus là. Tous les villageois lui disent : « On te l’avait bien dit ! Tu aurais mieux fait de la vendre. Maintenant, on te l’a volée… quelle malchance ! » À leur surprise, la vieille femme leur répond sans broncher : « Chance, malchance, qui peut le dire ? »

Son du carillon à vent

Tout le monde se moque d’elle. Mais voici que quinze jours plus tard, la jument revient, avec toute une horde de chevaux sauvages. Après s’être échappée de son pâturage, elle avait conquis un beau cheval sauvage et rentrait avec le reste de la horde dont il faisait partie.

–  Quelle chance ! lui disent les villageois émerveillés.

Son du carillon à vent

La vieille femme et sa fille se mettent aussitôt au dressage des chevaux sauvages. À peine une semaine plus tard, sa fille se casse une jambe durant l’entraînement.

– Quelle malchance ! disent les amis de la vieille femme. 

– Comment vas-tu faire, toi qui es déjà si pauvre, si ta fille, ton seul support, ne peut plus t’aider !

La vieille femme leur répond alors : « Chance, malchance, qui peut le dire ? »

Son du carillon à vent

Quelque temps plus tard, un représentant de l’armée du pays arrive dans le village, et enrôle de force tous les jeunes gens disponibles, gars et filles. Oui tous les jeunes… sauf la fille de la vieille femme, qui a la jambe cassée. 

– Quelle chance tu as, disent les villageois à la vieille femme. Tous nos enfants sont partis à la guerre, et toi tu es la seule à garder ta fille avec toi. Nos enfants vont peut-être se faire tuer…

La vieille femme leur répond : Chance, malchance, qui peut le dire finalement ?

Son du carillon à vent

Le futur nous est livré par fragments. Nous ne savons jamais ce qu’il nous réserve. Ce qui apparaît comme une malchance aujourd’hui peut devenir une chance demain. Qui sait, le rire de Dieue se cache peut-être entre les deux.

Son du carillon à vent et fin de l’histoire.

Chant : Où est le rire de Dieue ?

Refrain

Où est le rire de Dieue
Il est dans le soleil
Il est dans le réveil
Il est dans les merveilles
Qu’on voit de temps en temps

 

Animatrice  : Maintenant, place à l’imagination en écoutant quelques énoncés inspirés par les Béatitudes. Qui sait ? Peut-être saura-t-on y reconnaître le rire de Dieue ?

Énoncé 1 : Tout à l’heure, sur le coin de la rue, un jeune squeegee est venu sans ma permission, laver mon pare-brise pendant que j’attendais à un feu rouge. Même si je ne lui avais rien demandé, je lui ai finalement donné une tablette de chocolat que je venais de m’acheter. Il l’a dévorée sous mes yeux avec le plus beau des sourires et puis il est reparti en courant vers une autre voiture.

Son du carillon à vent

Énoncé 2 : Moi, comme tu le sais, je suis immigrante et je viens d’arriver au pays depuis deux semaines. Imagine-toi qu’une voisine est venue frapper à ma porte hier soir pour m’offrir une télévision couleur. Ça m’a fait tellement plaisir. C’est incroyable la générosité des gens !

Son du carillon à vent

Énoncé 3 : Cela fait maintenant plus d’un an que je me suis acheté de nouveaux vêtements. Par coïncidence, mon amie m’a justement demandé hier d’aller l’aider à faire le ménage de ses vêtements. Eh bien ! En revenant de chez elle, j’avais les bras chargés de vêtements de qualité. En réalité, ces vêtements me sont tombés du ciel.

Son du carillon à vent

Énoncé 4 : Moi, s’il y a un endroit où je n’aime pas aller, c’est bien à l’hôpital. Je trouve ça dur d’aller là. Mais l’autre fois, j’ai décidé de faire un effort en allant voir ma cousine hospitalisée depuis plusieurs semaines. Sais-tu ce qu’elle m’a dit quand je suis arrivée à sa chambre ? « Je suis tellement contente de te voir que je ne sens plus ma douleur en ce moment ! » J’avais peine à en croire mes oreilles.

Son du carillon à vent

Et Dieue répond : Je vous le dis, en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères et sœurs, j’ai ri. C’est à moi que vous les avez faites.

Son du carillon à vent

Chant : Où est le rire de Dieue ?

Où est le rire de Dieue
Il est là dans nos mains
Il n’est jamais très loin
Il est sur le chemin
Qu’on prend de temps en temps

Il est dans le présent
Il s’entend maintenant
C’est de nous qu’il dépend
Chaque jour en tout temps

 

Animatrice : Nous terminons par une blague qui laisse encore deviner l‘humour de Dieue.

Il paraît qu’un jour Dieue a bien ri en répondant à la prière d’une petite fille. L‘enfant avait lu dans un psaume que pour Dieue, un jour est comme mille ans. Voici donc la prière qu‘elle formula : « Mon Dieu, pour vous un jour c’est comme mille ans. Pourriez-vous s’il vous plait me donner juste cinq sous ? »

Et Dieue répondit : « Bien sûr, ma fille, je peux te donner cinq sous. »

Son du carillon à vent

Et en riant, Dieue ajouta : « Demain, demain. »