L’estime de soi, clé de notre survie personnelle

L’estime de soi, clé de  notre survie personnelle

Lévesque, Aline, Guide de survie par l’estime de soi (Apprendre à être bon pour soi), Saint-Hubert (Québec), Éditions Un monde différent, 2000,242 p.

Je voudrais vous partager la découverte d’un livre réconfortant pour l’âme, basé sur l’estime de soi. L’auteure compare l’être humain à un excursionniste de la vie qui doit bien se préparer pour y survivre. Ainsi l’estime de soi peut être assimilée à une boussole dont l’aiguille aimantée pointerait vers notre vrai moi, notre nord magnétique.

L’auteure détecte, dans l’estime de soi, les cinq sentiments suivants : la sécurité, l’identité, l’appartenance, la détermination et la compétence. Le tout est symbolisé joliment par l’expression « fleur d’estime » que nous devons apprendre à régénérer au besoin.

Aline Lévesque précise cependant que la survie et l’estime varient selon le sexe et le groupe d’âge. Pour les femmes, nos mères ont été éduquées dans l’inhibition de leur sentiment d’identité. On nous a appris à être gentilles et à se sacrifier pour les autres, généralement les hommes. Ainsi de mères en filles, nous nous sommes légué l’esprit de sacrifice et aussi de culpabilité. Pendant des siècles, notre religion nous avait nié une âme. Au point de vue juridique, nous n’avions pas d’existence propre : le droit de vote nous a été accordé il y a une cinquantaine d’années. Aujourd’hui encore, certaines religions considèrent les femmes comme des personnes mineures et contrôlent leur sexualité. Dans d’autres pays, les bébés filles sont exterminées ou données en adoption, etc.

Tout ceci illustre ce qui pèse sur l’inconscient collectif féminin. Ainsi on comprend facilement d’où vient le déficit en estime de soi dont souffrent beaucoup de femmes. Mais depuis cinquante ans ou plus, de grands progrès ont été réalisés dont ne sont pas toujours conscientes les jeunes femmes qui croient que cela a toujours été ainsi. Cependant l’équité entre les sexes est toujours fragile car on ne nous a pas encore reconnu l’égalité des droits, notamment en emploi. Une nouvelle ère prometteuse s’annonce pour un changement des mentalités en profondeur. « Les nouvelle femmes délaisseront leurs anciens rôles pour opter pour un rôle équilibré et partagé avec les nouveaux hommes » (p. 160), écrit l’auteure.

Qui est l’auteure ? Aline Lévesque, M.B.A., est une spécialiste en développement du potentiel humain. Elle a d’abord étudié en relations industrielles à l’Université de Montréal puis en administration des affaires à l’Université du Québec à Montréal avec une spécialité en relations humaines et en comportement organisationnel.

Elle agit comme consultante et donne des conférences à travers tout le Québec, les Maritimes, en France et en Californie.

FRANGINE DUMAIS, Houlda