Marc 16

Comme les femmes de l’Évangile qui sont allées au tombeau, nous, Aïda, Carolyn, Louise, Marie, Marie-Rose, Nicole, Yveline et Yvette, nous nous posons aussi la question :

« Qui roulera pour nous la pierre ? »

Mais de quelle pierre s’agit-il ?

La pierre du fondamentalisme, bien sûr !
La pierre de l’idéalisation hypocrite de LA femme.
La pierre de la peur maladive DES femmes.
La pierre de la misogynie.
La pierre de la méfiance.

La pierre du mépris.
La pierre de la discrimination.
La pierre de l’exclusion.
La pierre de la domination.

Nous avons attendu, nous avons attendu… Personne n’a roulé la pierre pour nous.

Ne sommes-nous pas des femmes libres ? Roulons-la cette pierre.

Mais si elle retombait sur nous ? Comment allons-nous réagir ?

N’ayons pas peur ! Regroupons nos forces.

Le souvenir de Marie de Magdala nous revient alors à l’esprit. N’a-t-elle pas eu l’audace, de sa propre initiative, d’aller annoncer la Bonne Nouvelle aux autres ?

Quand on pense qu’ils ne l’ont pas crue !

Et les choses ne se sont guère améliorées ! Nous sommes toujours dans la même galère.

Toujours dans la même galère ? Non ! Le pape Jean XXIII, n’a-t-il pas  reconnu l’importance de notre action ? N’a-t-il pas dit : « La montée du mouvement des femmes est un signe des temps ? »

Et puis n’oublions pas tous les mouvements féministes qui se sont mobilisés pour faire avancer la cause des femmes et celle de la justice pour tous.

L’autre Parole n’est pas en reste !

En mémoire de Marie de Magdala, roulons la pierre.

Ne sommes-nous pas nombreuses à piaffer d’impatience devant cet immobilisme qui veut paralyser non seulement la vie des femmes, mais aussi la puissance révolutionnaire du Ressuscité ?

Ouvrons pour toutes et pour tous le chemin de l’espérance et de la liberté !

 

Textes remis à chaque membre de l’assemblée : l’hymne de la Pentecôte : le Veni Creator, l’extrait du Messie de Handel, de la commémoration de la dernière cène et du Laudate Dominum de Mozart (Psaume 116).