No. 10 – ÉDITORIAL

Éditorial

C’est en 1976 que L’autre Parole, ce collectif de femmes chrétiennes et féministes, a pris forme. A regarder l’actualité religieuse récente on peut constater que le collectif a plus que jamais sa raison d’être. Les portes de l’institution ecclésiale ne semblent pas vouloir s’ouvrir pour les femmes. S’il est une réalité, c’est qu’on barricade davantage ces portes à grands coups de prescriptions morales. Fort heureuses de ne pas être « en boîte » (i.e. prises dans les hauteurs de l’institution ecclésiale), nous continuons d’évoluer « hors les murs », plus féministes que jamais, et pas moins chrétiennes.

Avec des débuts modestes, le collectif L’autre Parole voit constamment le nombre de ses membres augmenter. Nous avons donc profité du colloque de l’été dernier pour clarifier notre vocabulaire.

Le collectif L’autre Parole est composé de toutes les femmes membres d’une équipe de réflexion à Rimouski, Québec, Sherbrooke ou Montréal.

Le collectif L’autre Parole a un comité de coordination formé des femmes qui ont travaillé depuis 1976 à implanter L’autre Parole dans différentes villes du Québec et de représentantes de chacune des équipes de réflexion. Le comité de coordination a plusieurs fonctions. Il s’occupe notamment de la publication du feuillet L’autre Parole et de textes susceptibles de faire avancer la réflexion sur notre engagement comme chrétiennes et féministes. Il travaille à la multiplication de groupes de réflexion à la base et est disponible pour donner un coup de pouce à toute équipe voulant démarrer. Nous nous sommes toujours refusé de travailler à « convertir » la hiérarchie. On préfère investir dans la conscientisation et la solidarité à la base … c’est plus rentable! Et plus chouette aussi! Le comité de coordination a pour responsabilité également de convoquer le colloque annuel.

Le collectif L’autre Parole s’est donné dès 1976 un instrument de travail: Le feuillet L’autre Parole. Il sert à intensifier les liens entre les femmes qui s’identifient comme chrétiennes et féministes et à diffuser de l’information. Plus de 600 personnes reçoivent actuellement notre feuillet.

Dès les débuts nous avons voulu travailler en collectif parce que nous refusons la lutte individuelle et que nous croyons que c’est dans le travail collectif que nous pourrons avancer, marquer des points. L’autre Parole n’a pas fini de parler …

Marie-Andrée Roy