Saviez-vous que…

Saviez-vous que…

On peut lire dans le recueil des résolutions adoptées par l’AFEAS (Association féminine d’éducation et d’action sociale) lors de leur assemblée générale 1994, un article qui concerne la formation des prêtres. La résolution se lit comme suit : que l’Assemblée des évêques du Québec inscrive, à l’intérieur de la formation des étudiants à la prêtrise et des agents et agentes de pastorale, un cours sur la problématique de la condition féminine, des rapports égalitaires hommes-femmes ainsi que sur la prévention de la violence.

La revue Terre des femmes, no 5, année 1994, page 32 fait état des stratégies de résistance mises au point par des théologiennes d’Afrique centrale pour faire face à la violence exercée sur les femmes. Un premier ordre de stratégies consiste à identifier les différents types de violence vécus : violences physiques, psychologiques et morales. La liste est longue : femmes girafes et autres remodelages du corps, tatouage, excision, infibulation, rites de purification, etc. Mais il ne s’agit pas de s’appesantir sur ses malheurs. L’outil de réflexion et de travail mis au point par les Africaines tire sa valeur de la volonté constructive de ces dernières : qui peut agir ? quand ? et par quel moyen ? Des citations bibliques en faveur de la non-violence active y ont été colligées. Les conclusions générales plaident pour que les femmes refusent de laisser la haine s’installer dans leur coeur, dans leur foyer et dans leur entourage. Cela s’accompagne d’une énergique interpellation en vue d’une nouvelle perception de l’être féminin par la femme elle-même, dit l’article de Terre des femmes. Les femmes doivent en effet se mobiliser pour faire reconnaître leur dignité et leurs droits.

Une québécoise, une de nos grands-mères, serait l’auteure d’un roman qualifié de pendant féminin des Anciens Canadiens. Sous le titre Canadiennes d’hier, les éditions du Septentrion viennent de rééditer ce roman publié en 1941 et écrit par Élisa Marchand sous le pseudonyme de Marie Bonenfant. Rédigé sous la forme d’une correspondance, le roman se déroule entre 1912 et 1920.

Des femmes prix Nobel ont fait l’objet d’un ouvrage : Des femmes prix Nobel de Marie Curie à Aung San Suu Kyi, 1903-1991. Les auteures, Charlotte Kerner et Nicole Casanova ont confié la publication de leur oeuvre aux éditions des femmes Antoinette Fouque, 1994. Le quotidien montréalais, La Presse, en a publié de larges extraits au cours de l’automne de 1994.

Agathe Lafortune