STATUE, MASSE INFORME ET GLOBE TERRESTRE

STATUE, MASSE INFORME ET GLOBE TERRESTRE

Rita Hazel • Myriam

Comme toujours, il nous importe au départ de tenir compte de la Tradition qui nous a transmis la Bonne Nouvelle, tout en conservant une attitude prudemment critique face aux vérités partielles ou étrangement utilisées…

Parmi les personnages dits « saints » par l’Église, chaque participante avait au préalable choisi trois femmes en fonction des trois catégories ci-dessous, qu’elle présentait avant d’encoller l’effigie sur le symbole approprié, soit :

a)   Une masse informe, insignifiante, destinée à recevoir les canonisées qui nous laissent indifférentes, dont la sainteté officielle n’évoque pas, pour nous, une valeur importante

b) Une statue anonyme, qui représentait la forme de sainteté qu’on rejette. En la maculant de gouache, de graffitis, on disait ce qui nous semble être une fausse valeur, une déviation, ou encore un piège pour les femmes à travers l’utilisation d’une sainte avec qui, à cause de cela, on se sent en opposition. Il s’agissait d’une opération « déstatufication », décapage, dans la foulée des « Fées ont soif

c) Un globe terrestre, placé dans un triangle qui évoque Dieue, pour porter les saintes qui « nous parlent le plus », qui, selon nous, ont incarné les valeurs du christianisme, ont témoigné d’une relation à Dieue.

Le globe terrestre nous rappelait que :

– la sainteté se vit sur la terre, i.e. dans la vie concrète et non dans les nuages

– la sainteté est multiple, se manifeste de façons aussi diverses que les cultures et les sociétés qui se succèdent dans le temps

–         la sainteté existe dans la vie des chrétiennes ordinaires. Les modèles d’héroïcité sont des accidents. Il faut éviter de remettre nos saintes dans le plâtre, toujours fragile, sur un piédestal. On les place donc sur le soi…

Puisque nous voulons toutes participer joyeusement à cette sainteté, une fine auréole dorée couronnait nos têtes…