Dieue au féminin

CELEBRATION Dieue au féminin

 

(préparée par le groupe VASTHI)

 

Rituel d’entrée:

a) les femmes se bâillonnent ( avec le matériel disponible)¸

b) Musique : Tonnerre et éclairs (cassette pour musique et jeux de lumière) Une voix se laisse entendre au milieu des éclairs et du tonnerre:

ET VOUS, QUI DITES-VOUS QUE JE SUIS?

 

c) Accueil des femmes bâillonnées :

– musique de fond.

– une voix:

Chacune de nous a été bâillonnée par la tradition patriarcale. Durant ce colloque, nous avons essayé ensemble de dire AUTREment la divinité. Diverses symboliques vont maintenant nous aider à célébrer notre réflexion et nos trouvailles.

 

« Que nos lèvres enfin libérées

ne quittent la source

que dans un appel à dire

la fraîcheur de l’eau.

 

Que nos lèvres cessent de boire

pour s’ouvrir à la PAROLE.

 

Que la fraîcheur de la Bonne Nouvelle

ne cesse de se faire entendre

à travers les résistances de l’Église.

 

Car y a-t-il PAROLE de VIE

qui ne se transmette en notre monde

sans résistance?

 

Les mots de l’ÉVANGILE font ondes de choc

ondes qui déferlent parfois en vagues de colère

mais plus encore en vagues de reconnaissance:

 

Car les mots de RECON-NAISSANCE charnelle

n’excluent pas les mots de la vie de l’ESPRIT

mais au contraire s’y ouvrent.

 

Livrons-nous donc à l’acte de dire:

DIRE LA VIE en ses effets de VÉRITÉ

Dire dans notre chair: DIEUE

 

Ouvrons-nous à la PAROLE de l’AUTRE

Car le Verbe qui s’est fait chair

s’est peut-être incarné sous forme de chaque ÊTRE HUMAIN,

CHACUNE DE NOUS. Pourquoi pas? »

 

(Dyonisia)

 

Puis, chaque femme se laisse enlever son bâillon en s’entendant dire:

OUVRE TES LÈVRES…

 

et chacune répond:

MA BOUCHE ANNONCERA TA LOUANGE…

 

A tour de rôle, une fois le bâillon enlevé, nous supportons celle qui se fait enlever le bâillon en clamant le répons avec elle, de sorte que c’est COLLECTIVEMENT que nous prenons notre droit de parole en tant que femmes libérées.

 

2. Rituel de la louange et de la Parole

 

a) musique de fond

b) présentation de l’apéro blanc à la couleur du lait…

 

« Un apéro à la saveur du lait de la noix de coco. Pour trouver le

lait, il a fallu rompre la noix de coco, comme nous venons de

rompre symboliquement avec le silence imposé aux femmes par

une tradition patriarcale millénaire… »

 

« Dans les diverses traditions religieuses, le lait est symbole d’abondance,

de fertilité, de connaissance, d’immortalité. »

 

« Que ce lait joyeux, mêlé à la chaleur du rhum, nous conduise sur

les chemins de l’immortalité! »

 

CHIN CHIN! À NOTRE PAROLE!

 

c) Nous profitons du moment de l’apéro pour souligner des événements particuliers vécus par certaines d’entre nous. Et nous faisons des voeux de toutes sortes.

 

d) Puis nous partageons et célébrons des paroles de femmes qui ont dit la divinité à travers les temps, reprenant comme un refrain de l’une à l’autre jusqu’à nous

 

ET VOUS, QUI DITES-VOUS QUE JE SUIS?

 

3. Rituel du repas proprement dit:

 

a) Le partage se continue autour du repas.

b) Avant le dessert, nous prenons le temps de proclamer NOTRE PAROLE COLLECTIVE écrite durant le colloque.

 

« Depuis vendredi soir, nous avons partagé nos expériences spirituelles à travers des images négatives et positives de la tradition sur la divinité…

 

Nous avons poursuivi, à travers le partage en ateliers et en plénière, notre quête de libération des images réductrices de la divinité…

 

Nous avons mis des mots sur des images qui nous font grandir comme femmes et comme croyantes.

 

C’est le moment de nous transmettre les unes aux autres la réponse que nous avons élaborée durant le colloque à la question:

 

ET VOUS, QUI DITES-VOUS QUE JE SUIS?

 

c) Après chaque présentation, nous proclamons ensemble:

 

« JE SUIS ».

 

4. Rituel d’envoi

 

a) Enfin, le dessert nous remet en contact avec la symbolique du lait et du miel.

 

« Mises en appétit par notre parole de femmes, nous allons déguster un gâteau au miel et un verre de lait.

 

Le miel, comme le lait, est un aliment premier, en ce sens qu’il est lui aussi nourriture et boisson.

 

Lait et miel coulent en ruisseaux sur toutes les terres promises…

 

Tous les deux sont symboles de richesse, de complétude et de douceur…

 

On les retrouve ensemble évoqués dans le langage érotique du Cantique des Cantiques:

 

« Tes lèvres, ma bien-aimée,

distillent le miel vierge,

Le miel et le lait sont sous ta langue… »

 

Le lait et le miel dans diverses traditions religieuses de l’Orient et de l’Occident, sont évoqués

 

comme un principe fécondateur,

comme une source de vie et de croissance,

comme une source de connaissance et de sagesse,

comme un lieu d’unification et d’immortalité.

 

Ce que nous construisons ensemble au nom de notre foi et de l’image de la divinité que nous sommes nous aussi, c’est comme manger du miel: le commencement en est doux, le milieu en est doux, la fin en sera douce et éternelle..

 

Enracinées dans la sororité de toutes celles qui nous ont précédées et en mémoire d’elles…

 

Mangeons ce miel…

Buvons ce lait…

pour consolider et célébrer

notre solidarité à toutes les femmes,

notre fidélité têtue à dire la divinité à travers nos vies individuelles

et collectives,

notre tendre affection les unes pour les autres…

 

BON DESSERT!

 

b) A la fin du dessert, une voix vient conclure:

 

« Nous avons contribué ce soir

à la lente maturation de l’UNIVERS.

Oui, nous avons besoin de plaisir

mais n’est-ce pas la souffrance qui nous façonne?

 

Nous avons découvert, ce soir, l’expérience des AUTRES,

notre propre expérience s’est affinée dans le DIRE

LA PAROLE AUTRE

DANS UNE LIBERTÉ NOVATRICE. »

 

(Dyonisia)

 

c) Celles qui en ont le goût, le temps et l’énergie sont invitées à prolonger l’échange dans une agora-toile d’araignée éclairée aux chandelles.

 

Et la célébration se poursuit

dans les réflexions partagées,

dans la musique éclatée

et dans les élans rythmés de la danse.