LA GUERRE, UN NON DÉFINITIF

LA GUERRE, UN NON DÉFINITIF

Aline Banville, Houlda

Durant le siècle dernier, surtout dans le monde occidental, l’humanité est parvenue à un développement impressionnant. Les découvertes scientifiques, jointes à une interprétation nouvelle du sens communautaire, prouvaient bien la vitalité de l’intelligence humaine tout autant qu’elles laissaient présager un avenir meilleur.

Le Plus jamais la guerre, lancé par les États alliés, au sortir de la seconde guerre mondiale, avait été perçu comme un signe prometteur de l’avènement d’une ère nouvelle. Quelques années plus tard, l’ONU mettait en priorité l’établissement d’un Conseil de médiation pour rapprocher les nations en cas de désaccord. Par la suite, la proclamation officielle de la Charte des Droits de l’homme, la création de nouveaux organismes ou la revitalisation de mouvements déjà existants comme : la Croix-Rouge, Amnistie internationale, Développement et Paix et autres, permettaient au monde de respirer plus librement : les monstres guerriers semblaient en voie d’extinction.

La réalité est tout autre. La guerre demeure encore aujourd’hui, aux yeux de certains, le moyen jugé absolument nécessaire pour confondre l’ennemi. Comment comprendre que l’on puisse invoquer le recours aux armes comme outil indispensable pour assurer la démocratie, le respect des droits humains, la paix sur terre ? Peut-on être en même temps pour la paix et pour la guerre ?

Toutefois, il n’y a pas lieu de désespérer : tout est encore possible. Même si elle est ébranlée, l’ONU reste fidèle à son mandat et les mesures alternatives qu’elle a initiées jusqu’ici demeurent disponibles. Les organismes tant politiques qu’humanitaires poursuivent leur œuvre de paix  pendant que les mouvements pacifistes augmentent leurs effectifs. En outre, la présence de plus en plus visible des femmes dans tous les secteurs administratifs  y compris les secteurs-clés, incite à penser qu’éventuellement le point de vue féminin influencera les décisions à prendre pour maintenir la paix.

Alors, que nous est-il possible de faire ? D’abord, prendre conscience que les partisans anti-guerre sont nettement supérieurs en nombre aux promoteurs de l’option contraire. En conséquence, n’avons-nous  pas intérêt à chercher ensemble un moyen concret, un projet, ou un geste susceptible de rejoindre et de rallier le plus grand nombre de partisans ? Imaginons l’impact que peut susciter, par exemple, la signature de quelques milliers de personnes sur une déclaration commune réclamant la paix plutôt que la guerre. Combien  d’autres suggestions pourraient être avancées, étudiées, adoptées en faveur du maintien de la paix  dans le monde. À nous de nous solidariser.