Saviez-vous que…

Saviez-vous que…

–           MATCH célèbre son 25e anniversaire

Le Centre international MATCH a été fondé par Norma E. Walmsley et Suzanne Johnson-Harvor en 1976, à leur retour de la Conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes. Se rendant compte à cette occasion que le Canada avait beaucoup à apporter au plan de l’amélioration de la condition des femmes, elles ont décidé de mettre sur pied une nouvelle organisation non gouvernementale visant à éliminer la violence et à promouvoir le bien-être des femmes à travers le monde. L’aide qui est apportée aux femmes des pays en voie de développement l’est notamment grâce à l’Agence canadienne de développement international et des donatrices et des donateurs individuels. Ces vingt-cinq ans de solidarité et de travail avec les groupes de femmes méritent d’être soulignés.

–           La Conférence mondiale pour l’ordination des femmes est une grande première

La revue trimestrielle Parvis, dirigée par Alice Gombault, a fait paraître en septembre 2001 un numéro composé de sujets fort intéressants. (*) La rencontre historique de Dublin sur l’ordination des femmes (été 2001), les préparatifs sur le synode parallèle et un dossier portant sur le plaisir forment, pour une large part, ce

numéro qui accueille en outre des nouvelles françaises et internationales. La nouveauté qu’a constituée la prise de parole publique des femmes à Dublin a suscité une réaction « inattendue » de la part du Vatican, écrit Marie-Thérèse van Lunen Chenu dans la rubrique Vie des réseaux (pp. 12-15) :ce fut cette conférence de Presse affirmant que les religieuses n’avaient jamais été menacées – pur mensonge ! – et qu’elles ne seraient pas punies pour avoir participé à l’événement. 370 personnes (15 % d’hommes environ), dont des laïcs et des jeunes venant de 36 pays des cinq continents se sont retrouvées à Dublin pour débattre de l’ordination des femmes et pour affirmer en fin de compte que cette question est une « cause d’Église ». La première résolution adoptée à l’issue de la Conférence demande d’ailleurs que soit révoquée l’interdiction de débattre sur l’ordination des femmes.

(*) On peut y lire d’ailleurs des textes écrits par nos amies de L’autre Parole : Marie Gratton et Aïda Tambourgi.

–           Il est interdit aux femmes de rêver

Dans une lettre ouverte publiée dans le journal Le Devoir (04.10,01) sous le titre « Les talibans du Vatican », Édith Richard constate que c’est aussi bien au nom de Dieu qu’au nom d’Allah que les droits des femmes se trouvent bafoués. Elle fait un rapprochement entre la perte de droits pour les femmes soumises aux autorités talibanes en Afghanistan et l’interdit du Vatican portant sur le sacerdoce pour les femmes catholiques. Dans les deux cas, des hommes prétendent contrôler la vie des femmes au moyen d’édits répressifs. Non seulement l’interdit de Rome est-il maintenu aujourd’hui, mais il semble de plus qu’on voudrait limiter l’accès, pour les femmes, à des formations pouvant directement et indirectement les conduire à demander ou à souhaiter le diaconat. Prétendrait-on ainsi les empêcher de rêver au sacerdoce ou même de le souhaiter !

–           Une Canadienne vient d’accéder au panthéon des Bienheureuses

Parmi les trois femmes qui ont accédé à la béatification en octobre 2001, se trouve une Canadienne-Française, Émilie Tavernier Gamelin (1800-1851). Femme d’action et de compassion, Émilie Tavernier a consacré une bonne partie de sa vie au service des démunis. Elle est la fondatrice d’une œuvre qui a été reconnue par une charte d’incorporation civile en 1841 et qui se poursuit encore aujourd’hui. On sait qu’Émilie Tavernier Gamelin a donné du fil à retordre aux autorités religieuses de son temps. Elle a toutefois été obligée d’intégrer les rangs d’une communauté religieuse mise sur pied par l’évêque de Montréal qui voulait à tout prix encadrer l’entreprise laïque initiée par celle qui fut considérée comme « la Providence des pauvres ».

–           On refait l’histoire en faisant celle des femmes

« Partition pour voix de femmes » est le titre d’un film engagé réalisé par une cinéaste québécoise, Sophie Bissonnette. On y relate la Marche des femmes en l’an 2000 à New York et les efforts faits par des femmes qui veulent changer le monde. Ce film documentaire de 86 minutes est produit en collaboration avec l’Office national du film du Canada (ONF) et les productions Virage. Pour en savoir davantage ou pour se procurer ce document, on peut consulter le site Internet suivant : www.onf.ca/partitionvoixfemmes

Agathe Lafortune