DES NONNES À L’ABBAYE

DES NONNES À L’ABBAYE

Denyse, Diane et Marie Marleau, Déborah

Faire du théâtre professionnel est un rêve qui s’est finalement concrétisé l’hiver dernier pour mes deux sœurs et moi. Tout en ayant participé avec beaucoup de bonheur à la comédie musicale qui nous était proposée, notre expérience nous a amenées à constater que même au théâtre, le fait d’être femme a ses incidences.

 Mais un mot d’abord pour vous situer dans le contexte de notre pièce. Nous avons tenu le rôle de trois religieuses invitées durant le temps des fêtes dans une abbaye habitée par six moines. Cette visite nous a amenées à présenter plus d’une trentaine de chansons ou d’extraits de chansons des fêtes y compris certaines de nos compositions. Nous immiscer dans le monde du théâtre, dans le cadre du temps des fêtes, s’est révélé pour nous un moment vraiment magique à plus d’un égard.

Mais quelle ne fut pas notre surprise de constater que même au théâtre, il n’est toujours pas évident de s’affirmer en tant que femmes même si… à l’intérieur de la présentation, il y avait place pour une certaine improvisation.  Dans ce contexte où les hommes étaient plus nombreux, il nous fallait savoir défendre nos idées avec conviction et faire certaines interventions personnelles … afin d’assurer que les répliques des comédiens soient appréciées tant par les hommes que par les femmes. C’est là qu’on a pu toucher de près que les hommes et les femmes ont une façon bien différente de s’exprimer, que l’humour au masculin n’est pas le même que l’humour au féminin. Nous l’avions déjà observé lors d’une expérience théâtrale à Montréal, où les spectateurs hommes occupaient un côté de la salle, alors que  les femmes remplissaient l’autre. Il était donc facile de reconnaître le rire des femmes à certains moments alors que les hommes réagissaient à d’autres passages.

Notre expérience dans un cadre théâtral touchant à l’univers religieux nous a de plus permis de nous amuser en faisant la  découverte d’une autre facette des relations hommes-femmes.

En terminant, nous tenons à remercier le groupe Phoebé qui est venu nous voir jouer. Leur présence nous a bien touchées.