Célébration Les femmes et la puissance libératrice de Jésus Une histoire de relations

Groupe Phœbé

Pendant toute sa vie, Jésus a pris le parti des femmes. Il a été un précurseur dans son attitude vis-à-vis d’elles. Il a eu une grande confiance et une constante bienveillance à leur égard.
Les femmes ont su reconnaître en lui une source inépuisable de transformation et de libération. Cela leur a donné le courage de briser le moule de leur enfermement.
Aussi, des femmes étrangères l’ont interpellé et parfois bousculé dans sa compréhension du royaume de Dieu.
Cette célébration nous ouvrira aux multiples relations que Jésus a eues avec des femmes.

Rencontre entre Marie et Élisabeth
MAGNIFICAT1
1
Mon âme exalte le Seigneur
et mon esprit s’est rempli d’allégresse
parce que les voix silencieuses d’hier
commencent à prendre la Parole.

5
Mon âme glorifie le Seigneur
Parce qu’il m’a fait comprendre de grandes choses
Il m’a révélé un aspect de lui-même
Grandement occulté depuis des siècles.
[…]
Fière, autonome et pleine de joie,
Je veux œuvrer dans la sororité
À l’avènement de la nouvelle humanité.
Jésus avec ses amies Marthe et Marie

MARTHE ET MARIE
Chanson de Mannick2-3

Marthe
Il va venir dans ma maison
Et je vais préparer pour lui
Le vin et le miel à foison
Et toi tu m’aideras Marie !

Marie
Non, ma sœur Marthe, je t’en prie,
S’il vient nous voir, s’il vient ici,
Je veux l’écouter nuit et jour,
Raconter son chemin d’amour !

Marthe
Voyons, Marie n’insiste pas,
En voilà bien du temps perdu !
Il faut apprêter le repas,
Laissons Lazare avec Jésus !

Marie
Non je veux rester avec lui,
Ses paroles ont changé ma vie,
Et toi tu voudrais comme avant,
Que je te donne tout mon temps !

Marthe
Que t’est-il arrivé Marie,
Pour que tu changes ainsi de ton ?
En écartant de tes soucis
Tous les travaux de la maison !

Marie
Pourquoi te fâcher pour si peu,
Je crois que tu ferais bien mieux,
D’aller t’asseoir auprès de lui,
Tu te compliques trop la vie !

Marthe
Si tu l’aimes autant que tu dis,
Dépêche-toi de le servir,
Tu n’es qu’une fille, Marie,
Il est temps de t’en souvenir !

Marie
Ceux qui se nourrissent de lois,
Longtemps, parleront comme toi,
Jésus n’est pas de cet avis,
Aujourd’hui même il m’a choisie !

Jésus avec Marie Madeleine ou Marie de Magdala
Marie de Magdala, délivrée de sept démons, ne quittera plus le groupe des disciples.
Aujourd’hui, Jésus se ferait solidaire des personnes qui ont des problèmes de santé mentale, d’itinérance, et sans aucun doute, des personnes aux prises avec des dépendances de toutes sortes.

Jésus voit la veuve de Naïm
Au temps de Jésus, la veuve est tout en bas de l’échelle sociale.
Elle ne compte pas.
On ne la voit pas.

Jésus croise le cortège qui accompagne une veuve dont le fils unique vient de mourir (elle n’a donc plus personne pour assurer sa subsistance).
Jésus voit la femme et sa détresse (pourtant, elle n’a rien demandé).
Jésus lui dit « Ne pleure pas », et il réanime le jeune homme.
Jésus prend part au malheur des femmes ; il le voit, il le comprend et y porte remède sans que rien ne lui soit demandé.
Jésus porte son regard sur les invisibles, sur ceux et celles qui sont ignoré∙e∙s, qui n’ont pas d’importance, au premier rang desquels viennent les femmes.
Aujourd’hui, le Christ porterait son regard sur les Premières Nations, les personnes appauvries, les sans-abris, les sans-statuts.

Jésus délivre la femme courbée
Jésus remarque qu’il y a une femme tout au fond de la synagogue. Elle est courbée depuis 18 ans. Elle ne peut redresser la tête.
Jésus la délivre de son infirmité.
Elle se redresse, elle est déliée, elle est libérée.
Aujourd’hui, nous célébrons toutes les femmes qui se remettent debout, celles qui dénoncent leurs agresseurs, celles qui veulent se libérer d’un énorme poids qui les empêche d’avancer.

Jésus rencontre la Cananéenne
La Cananéenne est celle qui a fait comprendre à Jésus que sa mission n’était pas uniquement réservée au peuple juif, mais à toutes les nations.

LA CANANÉENNE
Chanson de Mannick4

Aussitôt que je l’ai vu,
J’ai parlé de toi,
Il n’a mêm’ pas répondu,
La première fois.
Tous les hommes, autour de lui,
Voulaient me chasser,
Il venait peut-être ici,
Pour se reposer !

Refrain
Je n’étais pas de sa race
Et je n’avais pas ma place
Parmi les gens qui le suivaient.
Mais pour que tu sois guérie,
J’aurais fait n’importe quoi
Pour toi, mon enfant chérie,
Ma toute petite à moi !

Il m’a dit : je suis venu
Pour donner mon pain,
Aux enfants de mon pays,
Pas aux petits chiens,
Moi j’ai dit : les petits chiens
Dont tu veux parler,
Mangent les miettes de pain,
Quand elles sont tombées !

Reprendre le refrain

J’ai dit les mots qu’il fallait
Pour toucher son cœur,
Et pourtant si tu savais
Combien j’avais peur.
Il m’a dit : rentre chez toi,
Ta fille est guérie.
C’est bien la plus grande joie
De toute ma vie !

Terminer avec le refrain

Aujourd’hui, comme la Cananéenne, notre foi nous invite à crier ensemble contre toutes les injustices qui nous empêchent d’être pleinement humaines.

La femme adultère
Lors de sa rencontre avec la femme adultère, Jésus met au grand jour toute l’injustice faite aux femmes. Même si dans la loi l’homme et la femme qui commettaient l’adultère devaient être punis par lapidation, à l’époque de Jésus, seule la femme était condamnée. Jésus renverse cette injustice. Il libère cette femme du pouvoir des hommes.
Aujourd’hui, on pense aux femmes victimes de violences de toutes sortes (conjugales, psychologiques, physiques…).

La Samaritaine
Cette femme est celle à qui Jésus demande à boire, en plein midi, au bord d’un puits. En plus d’être femme, elle est une étrangère. Elle est peut-être prostituée. Elle est issue d’une communauté méprisée, voire non reconnue.
Jésus, par ce geste, transgresse doublement l’ordre établi, les institutions, tant religieuses que sociales. Ces institutions sclérosées font obstacle aux relations renouvelées, à l’ouverture à l’autre. Pour Jésus, en levant ces interdits, il s’agit avant tout de reconnaître un être humain qui mérite respect et compassion. La Samaritaine devient une interlocutrice de valeur.
Elle se sent transformée par cette rencontre, un miracle s’est produit, des tabous ont été fracassés, la vie circule. En état de grâce, la femme appelle les siens et crie de joie, la nouvelle se répand : de nouvelles alliances sont possibles.
Les Samaritaines d’aujourd’hui sont nombreuses. Elles sont ostracisées, méprisées, exclues et objets de jugements cruels. Mais aussi elles résistent, elles osent, elles risquent gros surtout quand elles optent pour de nouvelles façons de vivre librement envers et contre tout.

La femme aux pertes de sang
Au temps de Jésus, les femmes sont isolées quand elles ont leurs menstruations. Elles sont impures et donc elles n’ont pas le droit d’être touchées ni de toucher. Dans ce contexte, les relations affectives leur sont impossibles. Celle qui perd son sang depuis douze ans suit Jésus dans la foule. Elle est plus qu’isolée : elle n’existe plus. Sa foi lui donne le courage de toucher un pan du vêtement du maître.
Malgré la foule qui l’oppresse, Jésus sent que quelqu’un l’a touché. Cette rencontre, ce lien furtif apportera sa guérison. Cette main tendue vers l’espoir a permis un véritable retour à la vie. Jésus remet cette femme au monde.
Personne n’a pris la main tendue de Joyce Echaquan ni écouté son appel de détresse.
Pensons à elle, symbole de discrimination systémique. Pensons à elle avec douleur et à toutes les femmes ostracisées, jugées et exclues.
En son nom, et au nom de toutes les femmes disparues, violées, tuées, nous disons : « Plus jamais ! »

Questions à l’ensemble du groupe
Quelle femme vous interpelle le plus ?
À quelle femme vous identifiez-vous le plus ?

Présentation des réécritures
Chaque groupe ayant réécrit un passage de la Bible présente son texte et à la fin de chaque texte, toutes reprennent :
Répons —Quand toutes les femmes seront libérées, c’est toute l’humanité qui le sera.

Réécriture — Marthe et Marie (Lc 10, 38-42)
Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, hommes et femmes, il entra dans un village et une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison.
Accueillante et rassembleuse, elle avait l’habitude de recevoir des gens chez elle. Elle avait une sœur, nommée Marie. Assise au pied du Seigneur, elle s’était jointe aux disciples pour écouter sa parole.
Marthe, débordée, entre dans la salle et invective Jésus : « Seigneur, cela ne te dérange pas que je sois seule à assumer toutes les tâches ? Dis à Marie de venir m’aider ».
Un disciple dit : « Pourquoi veux-tu que ce soit Marie qui t’aide. On pourrait tous t’aider à préparer le repas ».
Jésus répond à Marthe : « Tu as raison. Tu n’as pas à assumer toute seule la préparation du repas et le service. C’est important que tu te joignes à nous, que tu viennes écouter toi aussi la Parole. Ne t’inquiète pas. Viens t’asseoir. Quand ce sera le temps, on va tous faire notre part ».
Ainsi, Jésus reconnaît qu’il n’appartient pas seulement aux femmes d’être des anges-gardiennes sous-payées, de prendre soin des autres, de l’environnement et du bien commun, et ce, au détriment de leurs rêves et de leurs aspirations.
Toutes et tous sont conviés à construire le royaume de Dieue et à vivre dans la dignité.
Répons —Quand toutes les femmes seront libérées, c’est toute l’humanité qui le sera.

Réécriture — Christa constitue le groupe des 12 et leur donne une mission (Mt 10,1-14)
Ayant appelé à elle ses douze disciples, elle leur retira le « pouvoir sur » et elle leur donna le « pouvoir du dedans » pour placer la vie au cœur de toutes les existences.
Voici les noms des douze envoyées :
La première, Simone, appelée Pierrette, et Andréanne, sa sœur
Jacqueline, fille de Zabeth, et Jeannette, sa sœurette
Philippa et Berta
Telma et l’huissière Martha
Jacqueline, fille d’Alphonsine, et Thérèse
Simone la Cananéenne et la dénommée Justine l’Iscariote, celle-là même qui était la grande anxieuse.

Christa les inspira et leur dit :
Partez sur les routes et risquez l’inconnu
La Dieue vous accompagne
Les arbres, soignez-les
Les espèces menacées, réveillez-les
Les cours d’eau, purifiez-les
Les démones, embrassez-les

Mes très chères disciples, constituez-vous en collectives féministes et chrétiennes, regroupez des femmes de tous les âges et de tous les horizons. Donnez-vous un espace pour vivre et penser une spiritualité féministe, puis ne manquez pas de célébrer selon vos propres rituels.
Soyez conscientes des liens entre toutes les formes de domination, engagez-vous dans des réseaux de solidarité avec des personnes en quête de justice et d’égalité.
Osez créer ensemble, libérez la parole et vivez la sororité.
Mes très chères, élaborez une parole AUTRE.
Répons —Quand toutes les femmes seront libérées, c’est toute l’humanité qui le sera.

Réécriture – Le matin de Pâques (Jn 20,1-2 ; 11-18)
Très tôt le matin, en Afghanistan, des femmes sont atterrées. Deux d’entre elles s’enfuient vers les montagnes pour y trouver refuge dans une petite grotte.
Là, elles se retrouvent en présence d’une femme qui semble habiter les lieux. Celle-ci leur demande : « QUE CHERCHEZ-VOUS ? » Elles répondent, nous fuyons les talibans. Nous sommes chrétiennes et sommes confrontées au pire.
Nos maris ont été égorgés et nos enfants sont cachés chez les voisines. La femme leur dit alors : « J’ai une bonne nouvelle. Allez chercher vos enfants et dites aux femmes qui ont peur qu’elles reviennent avec vous jusqu’ici ».
Elles partirent donc. En route, elles annoncèrent à leurs amies qu’elles avaient rencontré quelqu’une qui pouvait les aider.
Ensemble, elles se mettent en route. À leur arrivée, la femme leur montre au fond de la grotte une ouverture dans la pierre pleine de lumière. Elle leur dit en leur offrant des provisions : « c’est le chemin de la vie et de la liberté »…

Répons —Quand toutes les femmes seront libérées, c’est toute l’humanité qui le sera.

Réécriture – Votre foi doit être exempte de toute acception de personnes (Jc 2,2.1-2.9)
Que votre foi accueille toute personne.
Mes sœurs, que votre foi en notre glorieuse Christa, soit l’exemple de l’acceptation de toute personne dans sa pluralité.
Si vous rencontrez dans votre vie une personne différente dans son identité de genre ou dans son orientation sexuelle, voyez leurs richesses et bénissez-les.
Si vous croisez une personne autochtone au coin de la rue Berry, à Natashquan ou ailleurs, rester sensibles à leur unicité historique avec les conséquences qu’elles ont eues sur leur réalité.
Notre Christa, nous donne la responsabilité de l’ouverture à l’autre, de l’accueil de sa différence, de la reconnaissance de sa valeur intrinsèque.
ELLE nous commande des prises de conscience qui se traduisent par des gestes concrets, qui nous transforment en transformant le monde.
Répons —Quand toutes les femmes seront libérées, c’est toute l’humanité qui le sera.

Réécriture – La Pentecôte (Ac 1,14 ; 2,3 et 16-18)
L’ÉLAN DE LA SOPHIA
Tout au long des jours, depuis 45 ans, l’Ecclésia des femmes se réunit dans la joie et la sororité pour entendre et partager la Bonne Nouvelle.
Usant de leur discernement et animées de l’élan de la Pentecôte, les femmes de l’Ecclésia osent se tenir debout et écrivent un Manifeste pour la refondation de l’Église. Ainsi, tout comme aux premiers temps de l’Église, il y a urgence d’agir, l’élan de la Sophia, ce Souffle d’origine, ayant été asphyxié par les violences, les exploitations et les injustices.
Le Souffle, les paroles de Jésus et notre capacité à prophétiser viennent enraciner le Vivant au cœur de nos expériences de femmes.
Répons —Quand toutes les femmes seront libérées, c’est toute l’humanité qui le sera.

Partage du pain et du vin
Ce sont les femmes, et elles seules, qui reçoivent l’annonce de la Résurrection.
Elles ont voulu aller au tombeau pour honorer un corps et elles se retrouvent porteuses d’une nouvelle si incroyable que les disciples n’y croient pas.
Ta mémoire et ton héritage, nous les rendons présents ce soir en partageant le pain et le vin, comme tu le fis avec Marie, Marthe, Jeanne, Marie de Magdala, Marie mère de Jacques, et tous les autres.
Nous communions avec Toi.
Tu nous as libérées, et tu nous libères encore aujourd’hui.
Partageons ce pain et ce vin en mémoire de Jésus.
Moment de recueillement en musique
Compositeur : Ennio Morricone
Titre de l’œuvre : Gabriel’s Oboe [Hautbois du père Gabriel]. Thème principal du film : The Mission. Pour entendre l’œuvre : https://www.youtube.com/watch?v=QzsJOtwNrgw

Rite d’envoi
Saluons aujourd’hui l’histoire du mouvement des femmes du Québec, l’un des plus organisés au monde.

Faisons mémoire de nos longues et difficiles luttes pour la reconnaissance de nos droits et de nos diversités.

Nous, de L’autre Parole, sommes étroitement associées à toutes ces revendications pour plus de justice, d’équité et de dignité.

Au cours des ans, des groupes ont été créés par des femmes, pour tenir compte de nos conditions de vie et de nos réalités.
Jésus a reconnu en la femme courbée une « fille d’Abraham ». Est-ce que nous nous reconnaissons dans cette lignée ?
Sommes-nous encore en quête d’une eau vive qui ne cessera pas de jaillir et qui éteint toute soif ?
Jésus agit, parle, aime, touche et libère les femmes. Il leur donne de la place. Aujourd’hui, la prenons-nous cette place ?
Les femmes ont reçu les premières, l’annonce de la Résurrection. Nous sentons-nous impliquées dans l’annonce de la Bonne Nouvelle d’une sororité universelle ?
Une rose est remise à chaque participante en signe de sororité avec toutes nos sœurs Afghanes, Africaines, Chinoises, Haïtiennes et des Premières Nations.

Chant
L’Hymne des femmes est une chanson créée en 1971 par des militantes féministes à Paris. Les paroles sont interprétées sur l’air du Chant des marais, chant allemand des détenus politiques du camp de concentration nazi de Börgermoor.

HYMNE DES FEMMES5

Nous qui sommes sans passé, les femmes
Nous qui n’avons pas d’histoire
Depuis la nuit des temps, les femmes
Nous sommes continent noir.

Refrain
Levons-nous femmes esclaves
Et brisons nos entraves
Debout, debout, debout !

Asservies, humiliées, les femmes
Achetées, vendues, violées
Dans toutes les maisons, les femmes
Hors du monde, reléguées.

Refrain

Seules dans notre malheur, les femmes
L’une de l’autre ignorée
Ils nous ont divisées, les femmes
Et de nos sœurs séparées.

Refrain

Le temps de la colère, les femmes
Notre temps est arrivé
Connaissons notre force, les femmes
Découvrons-nous des milliers !

Refrain

Reconnaissons-nous, les femmes
Parlons-nous, regardons-nous
Ensemble, on nous opprime, les femmes
Ensemble, révoltons-nous !

Dernier refrain
Levons-nous femmes esclaves
Et jouissons sans entraves
Debout, debout, debout !

_________________________
1 Anonyme. Extrait « Magnificat », L’autre Parole, La fête — La célébration, no 29, mars 1986, p.17-19.
2 Mannick. Femmes de la Bible. Pour écouter la chanson Marthe et Marie : https://www.youtube.com/watch?v=Ebcd6uHfUME
3 Source pour les paroles : pochette du disque.
4 Mannick. Ibid. Source pour les paroles : pochette du disque.
5 Pour écouter ce chant : https://www.youtube.com/watch?v=ifHP2X6FNRI
Source pour les paroles : https://www.facebook.com/osezlefeminisme/posts/10153180183874510