Première lettre de Paul aux Corinthiens 13,1-8,13

Première lettre de Paul aux Corinthiens 13,1-8,13

Premier texte : L’amour sororal

De l’amour sororal émerge L’autre Parole, née de la simplicité et de l’émerveillement de l’enfant, qui donne naissance à la compassion et à la sécurité affective. J’aurais beau m’oublier, me dépenser sans compter, prier soir et matin, s’il me manque l’amour sororal, je ne suis qu’un fruit desséché, sans saveur ; qu’une girouette emportée par le vent. Si j’ai l’amour sororal, je peux tout. Je cesse d’être une cymbale retentissante ; ma connaissance, ma science, mon art produisent le fruit le plus beau.

Par l’amour sororal, je pénètre les mystères et toute la science de I’ « Isha » car devenue « anthropos », je me dévoile dans toute ma plénitude. L’amour sororal ouvre les oreilles, dilate le coeur, tend les bras. Avec l’amour sororal, je partage en mutualité toutes mes richesses d’être femme. L’amour sororal ne craint pas l’altérité, la vérité, la créativité ; il accueille la diversité. Grâce à l’amour sororal, je peux contempler avec clarté l’expression du divin dans toutes les femmes.

Deuxième texte : Solidarité, sororité, mutualité

Quand je parlerais toutes les langues, celle des femmes et celle des hommes, si je ne suis pas solidaire, je suis un chaînon manquant, comme une maille échappée. Quand j’aurais le don de planification, d’organisation et de gestion. Quand j’aurais à ma disposition de vastes ressources, si je ne suis pas solidaire, je ne change rien. Quand je distribuerais toutes mes subventions aux bonnes causes, quand je militerais corps et âme, si je ne suis pas solidaire, personne n’y gagne rien. La solidarité prend patience. La solidarité exige du temps. Elle est accueil, elle est ouverte. Elle ne juge pas, elle ne cherche pas son intérêt. Elle accepte les tensions, elle dénoue les impasses. Elle se réjouit dans la sororité. Elle trouve sa joie dans la mutualité. Elle met sa foi dans la réciprocité. Elle tisse son réseau. Les hiérarchies ? Elles seront balayées. La langue de bois ? Elle deviendra langue morte. Les stratégies d’ambassades ? Elles seront désuètes. Les multinationales ? Elles seront démembrées. Nous voulons la solidarité planétaire afin que toute oppression soit abolie.

Troisième texte : Solidarité, sororité, mutualité

Quand je serais internaute, globetrotter et polyglotte, s’il me manque la solidarité je ne suis qu’une cymbale retentissante. Quand j’aurais la connaissance de tous les peuples de la terre, quand j’aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s’il me manque la sororité, je ne suis rien. Quand je me jetterais à corps perdu dans toutes les causes, s’il me manque la mutualité, je n’y gagne rien. La sororité prend le temps ; la sororité se rend sensible à l’autre. Parfois elle jalouse, souvent elle placote, mais jamais elle n’écrase l’autre. Elle sème la beauté et aime se faire plaisir. Elle s’indigne de l’injustice. Elle sait reconnaître sa rage, mais elle n’entretient pas de rancune. Elle a confiance, elle espère tout, elle est prête atout. Elle est ancrée en nous. Lorsque j’étais asservie, on me parlait comme à une enfant. Je pensais comme une asservie, je raisonnais comme une asservie. Devenue féministe, j’ai mis fin à l’esclavage patriarcal. À présent, mon chemin s’ouvre dans l’ombre et la lumière. Maintenant donc ces trois-là demeurent : Solidarité, sororité, mutualité. Mais la sororité est la plus grande.

Quatrième texte : Solidarité, sororité, mutualité

Quand je parlerais en langues : celles des hommes et celle des anges, s’il me manque la sororité, je suis un métal qui résonne, une cymbale retentissante. Même si j’avais une foi inébranlable, s’il me manque la solidarité, je ne suis rien. Même si je me dépouillais pour les autres et que je me donnais corps et âme pour ma famille, si je ne vis pas la mutualité, je suis perdue. Ainsi, la solidarité, la sororité et la mutualité se donnent la main.