SAVIEZ-VOUS QUE…

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Une jeune femme est devenue rabbin en Écosse

Nancy Morris est devenue la première femme rabbin de l’Écosse. Cette jeune Canadienne a préféré quitter son pays d’origine et la possibilité d’y exercer le droit pour s’engager comme rabbin à la Nouvelle synagogue de Glasgow. C’est son intérêt pour l’histoire juive, avivé par des études menées à Londres, et ses stages dans de nombreuses communautés juives du Royaume-Uni qui l’ont amenée à vouloir vivre en Écosse et à y travailler comme rabbin. Entrée en fonction en juillet 2002, elle a tout de suite indiqué son intention de faire revivre l’école du dimanche et d’amener chacune des 250 familles dont elle a la charge à s’engager dans la communauté. Elle compte en outre faire revivre la tradition musicale juive en accordant une place privilégiée à la musique et au chant dans les offices religieux.

Sept Allemandes ont reçu l’ordination sacerdotale catholique

La barque de Pierre a reçu une impulsion pour changer de cap lorsque sept femmes originaires d’Autriche et d’Allemagne ont reçu, le 29 juin 2002, l’ordination sacerdotale catholique à bord d’un bateau qui a descendu le Danube, d’Allemagne en Autriche. Ces femmes ont décidé qu’il était temps de mettre l’ordination des femmes à l’ordre du jour, de prendre les discours de la théologie et de les incarner dans les personnes, écrit Maureen Fledler (Parvis, no 15 – septembre 2002, p. 30). Événement historique s’il en est, l’ordination de ces femmes a comporté sa part de controverse étant donné, entre autres, que les deux évêques officiants n’étaient pas sur la liste des évêques reconnus par Rome tout en revendiquant avec fermeté la succession apostolique. Il va sans dire également que les femmes ordonnées ont été excommuniées très rapidement. Que peut-on déduire de cette expérience en regard de la pleine reconnaissance des femmes dans l’Église catholique romaine, demande Alice Gombault, directrice de Parvis (no 18 – juin 2003) ? Peut-on y déceler une voie nouvelle ? Dans le recours présenté auprès des autorités par les personnes excommuniées, un des arguments invoqués fait voir qu’obéir à la doctrine qui exclut les femmes du ministère ordonné — parce qu’elles sont des femmes — c’est porter atteinte à la liberté et à la dignité personnelle d’un être humain, et cela ne peut être justifié.

Le changement social passe par l’action féminine

À partir des années 1930, les mouvements d’action catholique spécialisés ont constitué, dans le Québec, des lieux importants de formation pour des générations de jeunes qui se sont initiés aux affaires publiques, dessinant ainsi de nouvelles formes d’engagement et de citoyenneté. L’apport des branches féminines à ces associations fait l’objet d’un ouvrage préparé par Lucie Piché, professeure et chercheure associée à l’Institut national de la recherche scientifique. Sous le titre Femmes et changement social au Québec, l’auteure retrace l’expérience acquise par les jeunes travailleuses ayant milité au sein de la Jeunesse ouvrière catholique féminine entre les années 30 et 60. Cette étude montre, entre autres, comment la pédagogie du Mouvement, que résume la formule « Voir – Juger – Agir », a contribué à dessiner un espace social pour les jeunes militantes, favorisant ainsi l’émergence de nouvelles pratiques sociales basées sur l’animation du milieu en vue d’un changement.

La photographie parle éloquemment de la vie des femmes

Les publications du Québec ont fait paraître un ouvrage qui retrace, en photos, le cheminement de celles qui, tantôt par des gestes quotidiens, tantôt par des actions soutenues, ont donné à la société québécoise une bonne part de son âme et de sa couleur. Œuvres de femmes illustre l’évolution de la vie des femmes dans leur famille, mais aussi la diversité des métiers qu’elles ont pratiqués. On les retrouve dans l’enseignement et auprès des malades, mais encore dans l’industrie et à la ferme. Lucie Desrochers signe la présentation du texte et des photos de ce magnifique album de 210 pages qui est publié dans la collection « Aux limites de la mémoire ».

Plus de 20 journalistes ont trouvé la mort cette année dans l’exercice de leur fonction

La photo-journaliste Zahra Kazemi parcourait le monde à la recherche d’images-vérités sur les camps de réfugiés, les victimes civiles de la guerre et surtout le sort des femmes musulmanes. Comme reporter-photographe, elle collaborait, entre autres, au magasine RectoVerso, une publication québécoise indépendante d’information générale. Née en Iran, diplômée en France, puis au Québec, Zahra Kazemi s’est adonnée au cinéma avant d’opter pour la réalisation de reportages-photos. En juin 2003, elle était à Téhéran où elle couvrait la manifestation des étudiants iraniens contre un projet de privatisation des universités. Des arrestations ont lieu. Madame Kazemi est arrêtée et jetée en prison où elle a été battue à mort. Son fils alerte la presse et les autorités canadiennes. On comprend peu à peu que ce meurtre a été voulu par les religieux ultra-conservateurs qui contrôlent la justice en Iran. Dans ce pays, gouvernement élu et autorités religieuses se disputent âprement le pouvoir.

On peut faire grandir les parents

Les Éditions Enfants Québec ont récemment publié un ouvrage sur les rituels essentiels qui marquent l’existence, de la naissance à la mort, et sur le sens des fêtes qui jalonnent notre vie. France Paradis est l’auteure de ce livre : Fêtes et rituels ; célébrer les passages de la vie, qui s’adresse aux parents qui veulent grandir avec leurs enfants.

Mère Teresa est en route vers la sainteté

La fondatrice des Missionnaires de la Charité, mère Teresa — Agnes Gonxha Bojaxhiu, de son vrai nom — a été déclarée bienheureuse par la pape Jean-Paul II. Née le 26 août 1910 en Macédoine, elle est morte en 1997 à Calcutta. La « petite sœur des pauvres », devenue indienne en 1948, un an avant de fonder son Ordre, a été honorée pour son dévouement incessant auprès des malades, des mourants et des plus démunis.