SUITE A LA. RENCONTRE DE L’ASSEMBLEE DES EVEQUES DU QUEBEC SUR L’EVANGELISATION, LES .8 ET 9 MARS 1983

SUITE A LA. RENCONTRE DE L’ASSEMBLEE DES EVEQUES DU QUEBEC SUR L’EVANGELISATION, LES .8 ET 9 MARS 1983 …

par Lyne Monfette

Un aspect très positif à signaler à propos de la session d’étude des évêques sur la question de l’évangélisation dans la culture des années ’80 au Québec est cette ouverture faite aux laîcs/laiques communément appelé-e-s les « pas-clercs » …

Evidemment, cette ouverture favorise la participation et la prise de parole des femmes. Lors d’une rencontre comme celle-là, les femmes rencontrent différentes sortes d’oreilles ; des oreilles sympathisantes, bienveillantes, basses, bouchées, … des oreilles qui entendent mais qui ont peine à comprendre … enfin, il y a de cette catégorie de personnes mais il y en a d’autres ; il ne faut pas désespérer où cesser de prendre la parole pour que des oreilles se tendent …

Je crois qu’il est important pour des femmes comme nous d’être présentes dans de telles assemblées pour diverses raisons ;

1. apporter une réflexion et une parole de femmes

2. connaître et se faire connaître des gens avec qui un dialogue peut être entrepris

3. enfin, peut-être nous mettre les deux pieds dans la réalité concrète qu’est la question des femmes dans une Eglise d’hommes.

L’évolution de l’Eglise institutionnelle est terriblement longue et pénible pour beaucoup de chrétiennes et de chrétiens … à plus forte raison quand on est femme. Mais je crois que lorsque les femmes vont prendre la parole dans des assemblées comme celles du 8 et 9 mars, elles posent une pierre dans l’édification de la justice. Je sais que ça peut paraître minime de tels gestes mais on a besoin de répéter souvent notre message afin qu’un moment donné, des gens de l’intérieur saisissent notre cri.

Honnêtement, je crois qu’il y a des personnes qui n’ont peut-être pas saisi certaines réflexions et paroles de femmes mais je suis persuadée qu’il y en a qui ont ouvert la porte … Parmi les priorités que s’est donné l’Assemblée, la promotion des femmes était la première. Je ne crois pas qu’il faille s’asseoir sur cette affirmation mais elle est un terrain très intéressant où nous les femmes, auront à dire, à redire, à bâtir … Quelle Eglise ? Quelles relations dans cette Eglise ? Le travail ne fait que commencer !

La présence des médias écrits et audio-visuels est également un autre aspect qui me fait dire qu’il est important que nous y soyons afin que ces médias reprennent ce qui s’est dit et ainsi décentralisent l’information.

La parole des femmes peut donc sortir de cet univers de gens avertis, des gens « initiés » pour rejoindre un petit peu plus monsieur et madame-tout-le-monde.