Billet de… Monique Dumais Qui a dit que les femmes ne seraient pas ordonnées ?

Billet de… Monique Dumais Qui a dit que les femmes ne seraient pas ordonnées ?

Un automne bien chaud en 2006 : trois événements stimulants pour l’avancement du sacerdoce des femmes.

Tout d’abord, les 27 et 28 octobre dernier, à Montréal s’est tenu un colloque ayant pour titre : « L’accès des femmes aux ministères ordonnés dans l’Église catholique : une question réglée ? » Plus de 130 personnes très engagées sur cette question se sont rassemblées au Centre Justice et Foi, en partenariat avec le Centre Saint-Pierre, Femmes et Ministèreset L’autre Parole, ont bénéficié de conférences substantielles, et participé à des ateliers. Des pistes retenues, je mentionne en priorité : « la mise en réseau des femmes qui discernent un appel à l’ordination et la création d’alliances entre les différents groupes nationaux, internationaux et œcuméniques préoccupés par cet enjeu. La revue Relations de décembre 2006 présente un aperçu très significatif de ce colloque.

Le 30 novembre, j’étais invitée par Mia Anderson, prêtre anglicane, à célébrer le 30e anniversaire du sacerdoce des femmes anglicanes à l’Église St-Michael de Québec. Un événement haut en interpellation. D’abord une eucharistie magnifique sur le plan musical, sous la présidence de Mia Anderson et Joanne Brousseau, deux femmes ordonnées,  une homélie très pétillante sur les rapports entre sacerdoce et genres. Le lendemain, la tenue d’une table ronde concernant des femmes ordonnées a fait émerger le souhait que les femmes anglicanes ordonnées puissent supporter les femmes de l’Église catholique dans leurs démarches vers l’ordination.

À l’Université de Montréal, le 1er décembre dernier, Pauline Jacob  soutenait sa thèse doctorale ayant pour titre : « L’authenticité du discernement vocationnel de femmes qui se disent appelées à la prêtrise ou au diaconat dans l’Église catholique du Québec. » Voir http://femmes-ministeres.org/pdf/TheseResume.pdf/t_blankElle avait déjà annoncé les éléments majeurs de sa thèse lors d’un colloque à la fin d’octobre. La publication de cette recherche aura sûrement un impact important.

Ces trois événements ont redonné vie au questionnement sur l’ordination des femmes dans l’Église catholique, du moins au Québec. Poursuivre l’interpellation, permettre une liberté d’expressions, faire connaître la recherche sur le sujet, constituer des réseaux, susciter des alliances sont autant d’actions susceptibles de garder l’Esprit en circulation, et sauvegarder notre pleine vitalité de femmes chrétiennes.