C’est le temps des colloques

C’est le temps des colloques

Du 3 au 5 février 1978, j’ai participé a Toronto a un colloque organisé par le Movement for Christian Feminism, sous le thème « Women Theologizing ». Cette rencontre qui regroupait vingt-cinq femmes de différentes confessions chrétiennes a été principalement une occasion d’échanger sur les possibilités de faire une théologie à partir de notre expérience de femmes et de tenter – je dis bien tenter, car ce n’est pas si simple que ça !- un premier cheminement de ce côté-1iL

Il y a eu que deux communications, très stimulantes : l’une de Penelope Washbourn, théologienne portant directement sur le thème, l’autre de Naomi R. Goldenberg psychologue, sur l’incompatibilité entre christianisme et mouvement de libération des femmes d’après Freud et Jung.

Les 17 et 18 mars, je me suis retrouvée A Ottawa avec Judith, Louise et Michèle de L’autre Parole au colloque « La femme et la religion au Canada français– perspectives et prospectives » à l’Université d’Ottawa. Là, c’était l’abondance de tous les points de vue sur la femme et la religion .

Elisabeth J. Lacelle, coordinatrice principale, a ouvert le colloque avec une conférence intitulée « Pertinence et sens d’une étude sur la femme et la religion au Canada français ». Le panel qui a suivi sur « la situation de la problématique actuelle » a confronté une historienne, Michèle Jean un sociologue, Jean-Paul Rouleau, une femme médecin, Suzanne Parenteau-Carreau, un philosophe de la religion, Roger Lapointe.

Le lendemain, Marie Couillard-Goodenough, professeur en lettres, a donné une conférence sur « la femme et le religieux dans le roman contemporain », tandis que Norman Pagé, professeur d’anthropologie chrétienne et d’art sacré a fait connaître « la femme consacrée dans 1’art de la Nouvelle-France » avec Paide de diapositives. De plus, Colette Moreux, sociologue a élaboré sur le féminisme et la désacralisation, tandis que la soussignée a soulevé la question suivante :  « La théologie peut-elle être du genre féminin au Québec ? »

Une table ronde sur les « prospectives et nouveaux questionnements »  rassemblé Nicole Brossard, écrivain. Danielle Juteau-Lee, sociologue, Yvette Rousseau, militante syndicale. Réginald Richard, psychologue Diane Davidson, étudiante en Droit, Marguerite Jean, canoniste, Naomi Griffiths, historienne. Des ateliers et des périodes de questions ont également permis aux nombreux participants, environ deux cents de faire connaître leurs points de vue.

_Ce colloque était bien organise et impressionnant même par la variété de ses intervenants, cependant il n’a pas réellement ouvert la porte à des questions et des prospectives, tant le langage de chacun était différent et dispersé. Des militantes féministes et chrétiennes s’y retrouvaient difficilement.

Monique Dumais