DÉBATS SUR LA LAÏCITÉ ET LA PLACE DES FEMMES EN ÉGLISE LES CONDITIONS D’UNE INFLUENCE FÉCONDE

DÉBATS SUR LA LAÏCITÉ ET LA PLACE DES FEMMES EN ÉGLISE

LES CONDITIONS D’UNE INFLUENCE FÉCONDE

Élisabeth Garant

Dans le dossier « Féminismes : état des lieux » de Relations (janvier-février 2013), j’affirmais que les femmes catholiques avaient « utilisé tous les recours possibles pour tenter de faire évoluer de l’intérieur leur tradition religieuse en prenant appui sur les avancées faites par les femmes dans les autres sphères de la vie collective ». Je faisais un constat d’impasse et je me demandais, à la suite de Johanne Philipps 1, s’il ne fallait pas exiger plutôt une application effective de la législation en matière d’égalité et de lutte à la discrimination envers les femmes aux institutions religieuses comme c’est le cas pour l’ensemble de la société civile. Il y avait, dans cette affirmation, l’espoir implicite qu’une laïcité bien comprise et pleinement assumée puisse favoriser des pistes de sortie d’impasse.

L’invitation à participer à la journée d’étude de la collective L’autre Parole sur le rapport entre la laïcité et la religion majoritaire au Québec m’a donc permis de préciser à la fois le constat d’impasse dans l’Église du Québec et certaines conditions nécessaires pour que la réflexion sur la laïcité puisse peut-être ouvrir de nouvelles perspectives. Cette mise au jeu, dont je vous partage les principaux éléments, reste très exploratoire, car l’approfondissement dépasse largement mes compétences. Je crois que vous y verrez tout de même poindre quelques filons qui pourront être approfondis dans de futurs débats sur la laïcité. Car même si le retour au pouvoir du Parti libéral au printemps dernier a sonné le glas du projet de loi 60, mieux connu sous le nom de « Charte des valeurs québécoises », et mis provisoirement un terme aux débats déchirants que nous vivions, le besoin de mieux définir la laïcité québécoise ressurgira inévitablement.

L’expérience particulière de l’Église du Québec

La place des femmes dans l’Église du Québec a bénéficié d’une conjoncture particulière alors que la Révolution tranquille aux plans social et politique se superposait à un contexte d’ouverture au monde promu par le Concile Vatican II. Ces deux événements créeront un climat propice à l’avancée de la cause des femmes au Québec autant au plan social, politique que religieux.

Avec Vatican II, la hiérarchie catholique cesse sa résistance à la culture des droits de la personne et apporte une adhésion pleine et entière à la Déclaration universelle. On reconnaît aussi le rôle appelé à jouer par les femmes dans la vie publique et l’effort légitime de celles-ci en vue d’obtenir « la parité de droit et de fait avec les hommes » (Gaudium et Spes, 9.1.3). L’Église officielle joue dès lors un rôle significatif dans la dénonciation de l’exploitation des femmes et des fillettes, de la traite et des abus dont elles sont victimes au plan social et politique.

La société québécoise, pour sa part, est marquée de plus en plus par un mouvement des femmes qui investit le champ de la transformation des rapports inégalitaires des hommes et des femmes et qui tente particulièrement de contrer l’exclusion des femmes des lieux de pouvoir dans les domaines politique, économique et culturel. Ces luttes s’accompagnent de l’appropriation par les femmes de leur corps, de prises de parole permettant de dire l’expérience des femmes par les femmes et de brèches au sein des institutions concernant les rapports de pouvoir.

La sécularisation rapide qui caractérise cette période réduit de façon importante le contrôle moral de l’institution ecclésiale sur les pratiques sociales et lève un certain nombre d’obstacles à l’avancée des femmes. Une forme de laïcité des institutions, réelle, bien qu’incomplète, se met en place et ouvre elle aussi de nouvelles possibilités. Le contexte socioéconomique dans lequel se déroulent ces luttes est aussi important à rappeler. Les années 1970 et une partie des années 1980 correspondent à une période de création de nombreux programmes sociaux. Un effort majeur est alors fait pour poser les bases d’un projet collectif plus progressiste, une démarche soutenue par un modèle politique social-démocrate prédominant et une conception d’État providence.

Une telle effervescence a évidemment des rebondissements chez les croyantes qui participent à ce mouvement social et aspirent à plus d’égalité aussi au sein des structures de l’Église. Des batailles importantes se mènent, quelques gains sont réalisés et des expériences innovatrices sont tentées. Évidemment, ces actions ne sont possibles que parce que des femmes, actives à l’intérieur de l’Église, peuvent influencer les textes des évêques, travaillent à partir des ouvertures manifestées par l’un ou l’autre, rédigent les textes, etc. C’est aussi l’engagement de groupes de chrétiennes, et d’alliés dont les convictions et les solidarités sont indispensables, qui exerce une influence sur les hiérarchies québécoise et canadienne pour qu’elles posent certains gestes.

Quelques initiatives qui suscitent l’espoir malgré leur fragilité

Il n’est pas possible de rappeler ici l’ensemble des luttes et des événements qui ont marqué cette période d’environ deux décennies 2. Mais nous en rappellerons tout de même quelques éléments à notre mémoire, ne serait-ce que pour nous souvenir de la détermination des femmes qui en ont été les artisanes, mais aussi du sentiment partagé alors par plusieurs que quelque chose allait finalement advenir.

Dans la foulée de l’année internationale de la femme de 1975 et dans le cadre de la décennie de la femme 1975-1985, les évêques canadiens mettent sur pied un comité chargé d’analyser la situation des femmes dans l’Église au niveau local et régional. Élisabeth Lacelle en assume la présidence. La démarche du comité, l’ampleur du travail réalisé pour arriver à produire non seulement le rapport et ses recommandations, mais aussi un guide d’animation à l’intention de tous les diocèses disent à nouveau la compétence et l’engagement des femmes mandatées, dont plusieurs Québécoises. L’épiscopat est divisé sur le rapport et l’Église, par son manque de courage, perd ici une occasion importante de réaliser des passages indispensables. Il ne faut par contre pas minimiser la ténacité de certains évêques, particulièrement des Québécois, qui tentent de donner suite à cette démarche.

L’une des retombées qu’il faut souligner est la fonction de « répondante à la condition des femmes » dans les diocèses du Québec qui est établie en 1981. Une initiative unique dans l’Église catholique qui permet depuis près de 35 ans une attention aux enjeux des femmes en Église à travers le Québec et l’établissement de solidarités avec le mouvement des femmes. Un réseau a d’ailleurs rapidement regroupé les répondantes et fait des réalisations importantes dont notamment le projet « Violence en Héritage », des forums sur le partenariat et le 50e anniversaire de l’obtention du droit de vote des femmes. Cette structure est par contre fragilisée par le manque de ressources et de plus en plus délaissée par les évêques actuels.

Il faut certainement aussi rappeler l’une ou l’autre intervention d’évêques québécois qui permettent de prendre la mesure de l’influence des femmes dans l’institution ecclésiale et des espoirs suscités. D’abord la courageuse intervention du cardinal Vachon en 1983 lors du Synode sur la réconciliation à Rome. Rappelant l’engagement de l’Église depuis Vatican II en faveur de la non-discrimination envers les femmes dans le monde, il affirmait : « Mais ces appels de l’Église au monde pour la promotion du statut des femmes n’auront bientôt plus d’impact si ne se réalise parallèlement, à l’intérieur de l’Église, la reconnaissance effective des femmes comme membres à part entière. (…) Reconnaissons les ravages du sexisme et notre appropriation masculine des institutions ecclésiales et de tant de réalité de la vie chrétienne. » De même en 1990, lors de la célébration soulignant le 50e anniversaire du droit de vote des femmes, l’intervention forte de monseigneur Gilles Ouellet alors archevêque de Rimouski et président de l’AEQ : « Pas plus aujourd’hui qu’hier, il ne suffit de parler d’égalité pour la faire advenir. Pas plus aujourd’hui qu’hier, il n’est aisé, pour ceux et celles qui se réclament de l’Évangile, de s’élever au-dessus de leurs réflexes socioculturels et de dominer leurs conditionnements historiques. Le prophétisme, pourtant, est à ce prix. »

Mais ce qui aura été le plus déterminant de cette période, ce sont les organisations que se donnent les femmes pour relire leurs expériences, pour développer une réflexion féministe au sein des structures ecclésiales et pour se solidariser avec le mouvement des femmes : La collective L’autre Parole (1976) ; Le réseau Femmes et ministères (1982) ; l’ARPF (Association des religieuses pour la promotion des femmes) (1986) 3. Ce sont aussi les publications produites pour diffuser une analyse et une théologie féministe : Paroles de femmes, Paroles d’évêques(1985) ; Les soutanes roses- portrait du personnel pastoral féminin au Québec (1988) ; Souffles de femmes – Lectures féministes de la religion(1989) ; Voix de femmes, Voies de passage- interprétation théologique des pratiques pastorales des femmes (1995) ; Voies d’Espérance (1995) ; Les ouvrières de l’Église – Sociologie de l’affirmation des femmes dans l’Église (1996) ; La libération des captives (2000) ;  25e heure de l’Église (2002).

MAIS… Le tournant de 1994 avec Ordinatio sacerdotalisde Jean-Paul II

Mais toutes ces démarches pour la reconnaissance de la place des femmes dans l’Église posent nécessairement, à un moment ou l’autre, la question de la pleine reconnaissance et de l’accès des femmes en toute égalité à l’ensemble des tâches, des fonctions, des rôles, des pouvoirs dans l’Église… Et cette pleine égalité pose aussi la question de l’ordination diaconale et presbytérale des femmes. Les réponses de Rome aux demandes d’études sur les ministères féminins faites depuis 1971 ont été structurées de façon à ne pas remettre en question fondamentalement la façon d’aborder l’expérience des femmes, la place de celles-ci dans l’Église et l’équilibre des rapports de pouvoir. Et on y exclut toujours une réflexion sur l’accès à l’ordination des femmes qui conjugue tous les nœuds en présence.

La levée progressive des obstacles au sacerdoce des femmes, qu’ils soient théologiques, exégétiques, symboliques, ainsi que l’interpellation évidente de se mettre au diapason d’une anthropologie contemporaine, force Rome à une ultime position qui est celle d’invoquer la tradition et surtout l’autorité pontificale pour interdire l’accès des femmes aux ministères ordonnés. Et c’est exactement cette autorité que Jean-Paul II exerce en 1994 dans sa lettre apostolique sur l’ordination sacerdotale. Non seulement il rappelle que le sacerdoce est réservé exclusivement aux hommes, mais il déclare que cette décision est définitive et appelle à la clôture de tous les débats.

Au Québec, plus de 3 000 signataires se joignent à une requête présentée par Femmes et Ministères à monseigneur Hamelin, alors président de la conférence épiscopale canadienne, et publiée à deux reprises en juin et en août 1994 dans Le Devoir. Cette requête exprime la colère, l’incompréhension d’un grand nombre de personnes face à cette décision si loin de leur expérience quotidienne des rapports hommes-femmes et surtout si loin de leur compréhension du message évangélique. La requête annonce un refus de se taire et un appel à résister… Mais l’épiscopat entre dans un mutisme dont il n’est toujours pas sorti.

La manœuvre romaine de 1994 est efficace et ce sera presque le silence complet pendant des années. Les organisations cherchent ce qu’elles peuvent dire face à cette impasse, font quelques tentatives qui s’essoufflent rapidement. On assiste alors à d’autres reculs sur le plan de la vie ecclésiale et surtout à la lassitude des personnes piliers de la cause au sein des institutions et des mouvements qui avaient permis la création d’un dynamisme porteur de changement. On constate la difficulté de changer en profondeur les structures pour ne pas assister continuellement aux reculs après les avancées.

Changement de conjoncture ecclésiale et sociale

On le devine bien, la conjoncture des années 1990 n’est plus celle qui a produit le Concile Vatican II et la Révolution tranquille. Il faut la regarder de plus près pour mieux comprendre l’impasse dans laquelle nous nous trouvons, et discerner des pistes pour ouvrir de nouvelles perspectives.

Sur le plan de l’Église catholique, le pontificat de Jean-Paul II, et surtout celui de Benoît XVI, contribuent à un éloignement des promesses de Vatican II par leur refus de faire des changements structuraux majeurs dans l’institution, mais aussi par les modèles théologiques promus. La fenêtre grande ouverte sur le monde se referme passablement pour faire place à un discours ecclésial qui se méfie du monde, qui le considère à nouveau comme un lieu de décadence, et qui veut offrir à ses membres un lieu pour s’en protéger. En regard de l’enjeu des femmes en Église, la vision qui est développée par les textes romains est celle de l’éloge visant à rendre spécifique l’apport des femmes et à baliser la participation qu’elles peuvent avoir dans l’Église. Les sphères qui lui sont confiées sont là aussi déterminées de façon à éviter une remise en question profonde des structures de pouvoir, de domination ou de soumission.

La complicité de l’État et de l’Église au Québec a souvent forcé les femmes à des choix déchirants, à la marginalisation ou à l’exclusion. On constate que sur ce plan, la promesse de la Révolution tranquille ne se réalise pas non plus de façon satisfaisante. Malgré plusieurs changements réalisés et la consolidation d’une certaine laïcité institutionnelle, des liens importants sont maintenus par l’État avec l’Église sans jamais questionner l’institution ni la confronter en regard des avancées qui se faisaient au plan social. Ce parti pris isole les femmes dans leurs efforts de s’appuyer sur les acquis sociaux pour revendiquer une véritable reconnaissance au sein de l’Église. Les institutions religieuses revendiquent pourtant le droit d’être présentes et d’intervenir dans l’espace public et ne devraient pas pouvoir se défiler devant les règles communes qui y prévalent.

Le contexte socioéconomique apporte aussi des éléments de compréhension non négligeables. Le mur dressé face aux avancées des femmes en Église, mais aussi le plafonnement des grandes avancées féministes au plan social surviennent à peu près en même temps que le virage néolibéral. On assiste à un détournement des rôles de l’État qui marginalise sa fonction génératrice de projets sociaux et sa fonction protectrice de l’égalité qu’avait valorisées l’État providence. Le tout à la croissance, à la compétitivité et au profit crée un terreau fertile pour le développement d’une pensée unique et la montée des conservatismes. Les alliances entre les conservatismes émergents, sociopolitiques et religieux, contribuent de plus en plus à la difficulté de remettre à l’ordre du jour les enjeux d’égalité, les préoccupations des femmes et plus particulièrement les revendications pour en finir avec le patriarcat au sein des institutions.

Le débat sur la laïcité, une occasion de revenir sur certaines conditions

Le modèle de laïcité est toujours étroitement lié à la conjoncture dans laquelle il s’inscrit, pour le meilleur et pour le pire. La laïcité n’a pas à elle seule la vertu de transcender les tendances dominantes de la société. Elle n’a donc pas le pouvoir d’instaurer une reconnaissance des femmes si le mouvement social n’en a pas créé la conjoncture favorable. L’histoire de la laïcité française le démontre bien. La laïcité se nourrit au même terreau que le religieux dans une société et peut donc se décliner avec les mêmes travers. Une réflexion sérieuse sur la laïcité que nous voulons ne peut donc faire l’économie d’une analyse sérieuse du type de société, d’économie et d’État que nous voulons promouvoir.

La séparation et l’impartialité (meilleur terme selon moi que celui de la neutralité) de l’État avec l’Église mis de l’avant par le débat sur la laïcité ne sont par ailleurs qu’un moyen au service de finalités plus fondamentales que sont la liberté de conscience et l’égalité. Pour que la réflexion entre la lutte des femmes en Église et la laïcité soit porteuse, il est essentiel de revenir sur ce fondement d’égalité comme visée de la laïcité et comme droit fondamental pour tous et toutes dans la société. Assurer cette égalité est aussi le sens profond du processus démocratique. Il faut donc réfléchir correctement à la conception de l’État que promeut la laïcité comme à la dynamique démocratique qu’elle révèle.

Il faut aussi que le fait religieux soit reconnu comme fait public et que la laïcité ne soit pas comprise comme le retranchement du religieux à la seule sphère privée. Actuellement, la tendance à aborder le religieux uniquement comme « patrimoine » dans l’espace public vide la démarche religieuse de son sens et nous empêche de réfléchir correctement à l’ensemble du rapport que l’État entretient avec l’Église. Il y a aussi une culture de privilèges compensatoires qui a été mise en place dans la foulée de la Révolution tranquille qui court-circuite aujourd’hui la possibilité de poser adéquatement la question de la reconnaissance du religieux (et de son apport historique). Cela nous empêche de nous assurer de la cohérence des aménagements proposés à la lumière de l’évolution des questions sociales, dont celle du rapport homme-femme. Il y a ici un défi de créativité qui se pose à nous.

Depuis toujours, les croyantes ont aussi puisé au sein du mouvement des femmes l’inspiration nécessaire pour s’opposer au patriarcat et aux pratiques discriminatoires au sein de leurs communautés de foi. À toutes les époques, cette double allégeance a été source de critiques, de tensions et de pressions écartelant trop souvent ces femmes entre des dimensions importantes de leur identité. Cela en a découragé plusieurs, qui ont renoncé à concilier aspirations féministes et engagement religieux. Le mouvement des femmes évolue depuis quelques années vers une meilleure prise en compte des réalités spirituelles et religieuses des féministes. Cela est aussi une condition importante pour que se créent de nouveaux rapports de force. La laïcité peut ouvrir des perspectives si elle permet aux solidarités et aux alliances d’influencer les rapports de pouvoir. L’impasse actuelle nous oblige à regarder ce que nous avons vécu sur le plan des rapports de force, l’incapacité de les faire bouger et la façon de les rendre à nouveau « mobiles », selon la belle expression de Johanne Philipps.

Conclusion

La laïcité n’est évidemment pas le seul filon par lequel nous pouvons reprendre la réflexion sur l’enjeu de la place des femmes dans l’Église. Il est difficile de conclure cet article sans référer à l’événement ecclésial majeur qui est l’actuel pontificat de François. Ici non plus, l’annonce de réformes majeures dans l’Église n’est pas une garantie de changement dans la vision fondamentale qui tient les femmes dans une situation de seconde classe dans l’Église. Mais il faut prendre acte de changements significatifs, dont celui d’une vision plus synodale des rapports entre l’église de Rome et les églises locales, d’un rapport d’ouverture au monde et d’attention aux réalités des hommes et des femmes qui pourraient être porteurs d’une nouvelle dynamique. Il reviendra par contre toujours aux femmes d’utiliser les brèches qui se dessinent pour forcer un autre rapport de force. Une histoire à suivre.

1. Philipps, Johanne, « Et pourtant, pourtant… », dans le dossier « Vers un nouveau tissage de la laïcité et de l’égalité des sexes », L’autre Parole, no 133, septembre 2012.

2. Voir le fascicule « Devoir de mémoire » d’Annine Parent (2013) sur le site www.femmes-ministeres.org.

3. En 2012, elle devient ARDF, Association des religieuses pour les droits des femmes.