LE SACRE ET L’AUTRE PAROLE EXPRIMÉS D’UNE FAÇON FEMINISTE

LE SACRE ET L’AUTRE PAROLE EXPRIMÉS D’UNE FAÇON FÉMINISTE 

Un colloque près de Calgary

Monique Dumais 

Tel est le titre d’une communication que j’ai donnée dans le cadre d’un colloque sur le thème : Silence : The Word and thé Sacred. organisé par The Calgary Instituts for thé Humanities de l’Université de Calgary, du 2 au 5 octobre 1986. Le colloque se passait dans le cadre tout à fait grandiose de Morley Reserve, à 55 kilomètres à l’ouest de Calgary, au pied des Rocheuses enneigées se mirant dans un lac.

Ma communication partait de l’étonnement du mot « silence » indiqué dans le titre. Elle s’est inscrite dans le mouvement suivant d’un silence d’oppression à un silence de contemplation. Dans une première partie, j’ai montré comment le silence avait été imposé aux femmes, comment il avait été opprimant, donc nullement désirable. Dans une deuxième partie, j’ai annoncé que les femmes n’atteindraient un silence de contemplation qu’après avoir eu droit à l’expression, à une autre parole concernant le sacré. Dans cette partie, j’ai fait part de nos expériences de réécriture collective : sur les Béatitudes, sur la Genèse, ainsi que sur ma propre interprétation de « Ceci est mon corps, ceci est mon sang », à partir de nos expériences de femmes. Inutile de vous dire que cette communication a suscité des commentaires très intéressants concernant le langage sur Dieu, le sang des femmes, la symbolique à instaurer à partir du vécu des femmes.