LES FEMMES ET LE POUVOIR DANS L’ÉGLISE
Le cas de l’Église catholique au Québec de 1979 à nos jours
Marie-Andrée Roy – Vasthi
Nous reproduisons ci-dessous, du côté gauche, le texte de Marie-Andrée Roy qui lui a servi d’introduction lors de la soutenance de sa thèse et en parallèle, à droite, les réactions de membres de L’autre Parole, identifiées par les initiales de chacune.
Les mots entre guillemets, à gauche, réfèrent aux commentaires de la colonne de droite.
J’ai décidé de vous raconter une histoire, l’histoire de la production de ma thèse. Je voudrais vous donne rune idée du chemin que j’ai parcouru, vous indiquer comment les questions de la militante ont alimenté les recherches de l’intellectuelle et comment les travaux de la thésarde sont destinés tant à « l’avancement du savoir en sociologie et en études féministes qu’au développement d’outils -d’analyse » pour les intervenantes. (Il est intéressant et important d’intégrer les deux aspects. M. D.)
Une réalité objective, concrète est à l’origine de ma démarche. Il s’agit de la situation d’infériorité et de marginalisation des femmes dans l’Église catholique, qui m’est insupportable. J’ai donc voulu apporter ma contribution aux efforts déployés par nombre de femmes pour contrer le sexisme ecclésial qui est érigé en système. Par mes origines du Bas-du-Fleuve j’adopterais volontiers « le ton rugissant du vent du large » (Ouf ! Ça promet, laissons-nous porterpar ce vent du large ! M.D.) et le geste sans appel des grandes marées d’automne capables de tout balayer sur leur passage. « La colère gronde, » écume. (L’injustice engendre la colère. Colère constructive. M. M.) Mais
il m’a semblé que la cause des femmes profiterait davantage de « la production d’outils d’analyse » que… de mes harangues sonores ! C’est pourquoi je me suis astreinte à écrire cette thèse, à décoder l’institution ecclésiale, à analyser les discours et les pratiques mis en oeuvre dans l’Église.(Oui, nous en avons encore bien besoin ! M.D.)
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