Marc 6, 30-44

Marc 6, 30-44

La multiplication des pains

Assises sous un pommier dans la cour de la Villa St-Martin, Marie-Andrée Roy, Marie-Josée Baril et Louise Garnier lisent et relisent la parabole de la multiplication des pains. En plus de faire d’autres découvertes, ça leur rappelle une autre histoire. Celle d’une autre Louise.

La voici.

Louise poursuit ses études en travail social à Montréal. Après avoir participé au colloque de L’autre Parole, dont le thème « Consommation et spiritualité » l’intéressait particulièrement, elle se rend dans sa famille pour quelques jours de vacances.

En arrivant, elle s’empresse de raconter à sa mère ce qu’elle a vécu ces derniers mois, ses engagements, ses découvertes et réflexions autour des enjeux liés à la surconsommation. Réflexions largement alimentées par le colloque.

Louise a comme projet de se reposer enfin, après une session bien chargée.

Des amies, des parents, apprenant son passage dans la région, débarquent spontanément pour venir la saluer. Malgré sa fatigue, elle est ravie de les revoir et surtout de partager ses découvertes sur la surconsommation.

Le temps coule et les visiteurs ne voient plus l’heure de partir. C’est bientôt l’heure du souper.

Louise s’inquiète déjà. Ils sont nombreux, que va-t-on faire, comment les nourrir toute la gang ?

Elle propose à sa mère d’aller au village pour acheter quelques provisions.

C’est alors que sa mère avec calme lui dit : « Écoute Louise, on va regarder d’abord ce qu’on a et je pense bien qu’on va se débrouiller. Tu sais quand il y en a pour 6,  il y en a pour 12 ! » ajoute-t-elle avec entrain. Puis, elle ajoute « On va mettre la table, et fais-les asseoir, on met tout sur la table et on va partager ce qu’on a » .

Avant de commencer à manger, la mère de Louise dit à haute voix le Bénédicité.

Quelques heures plus tard, tous repartirent rassasiés et heureux.

Au grand étonnement de Louise, il y avait même des restes pour le repas du lendemain.

« Je ne sais pas comment t’as fait maman, j’en reviens pas ! »

Et sa mère de lui répondre « Partager n’a jamais appauvri personne ! Au contraire… Ça fait parfois des petits miracles ! »