MARCHE MONDIALE DES FEMMES 17 octobre 2010

MARCHE MONDIALE DES FEMMES 17 octobre 2010

Monique Dumais, Houlda

Les femmes de l’Est-du-Québec avaient travaillé avec beaucoup d’enthousiasme et de fierté à recevoir les femmes de tout le Québec pour le rassemblement final du 10e anniversaire de la Marche mondiale des femmes (MMF) à Rimouski. Et le succès a été au rendez-vous avec le double de la participation prévue : 10 000 personnes venues de toutes les régions du Québec et aussi du Nouveau-Brunswick, sous un ciel radieux alors que la météo annonçait depuis une semaine de la pluie.

Ici comme ailleurs dans le monde, un slogan nous réunissait : Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche! C’est donc avec une multitude de banderoles, affiches de toutes couleurs, grandeurs, et surtout des marcheuses reproduites en format géant que femmes, hommes, enfants sont partis au son du tambour du cégep de Rimouski pour se diriger vers le parc Beauséjour. Un joli parcours au coeur de la ville, alors que le Saint-Laurent et la rivière Rimouski brillaient dans leur généreuse liquidité.

Solidarité, dynamisme et grande ardeur scandaient la Marche. Les revendications des femmes se sont faites largement entendre : pour le bien commun et l’accès aux ressources, pour l’autonomie économique des femmes en luttant contre la pauvreté, contre la violence envers les femmes, pour la paix et la démilitarisation, pour les droits des autochtones. Anne Archambault, Grand Chef de la Première Nation Malécite de Viger (Cacouna), a accueilli avec le rituel autochtone toutes les femmes; elle a demandé haut et fort la signature de la Convention de l’ONU pour les autochtones par le Canada.

Quels sont les lendemains de la Marche? Nos revendications ont été clairement exprimées, mais le gouvernement ne semble pas les entendre. À la fin du Rassemblement, Alexa Conradi, présidente de la Fédération des Femmes du Québec, a pressé fermement le gouvernement du Québec d’agir : « Le mouvement des femmes est enraciné dans toutes les régions du Québec. Ni le gouvernement, ni les machos, ni les radios de droite ne nous arrêteront. Dix mille personnes disent au gouvernement du Québec d’aller refaire leurs devoirs. »