Pourquoi ne pas rire un peu…

Les femmes de Vasthi ont décidé de prendre ce temps pour sourire ou rire franchement sans être irrévérencieuses sur le rire de Dieue. Nous avons pigé chez Claire Bretécher et particulièrement dans sa bande dessinée La vie passionnée de Thérèse d’Avila, mis en scène le personnage de Mafalda créé par Quino il y a 50 ans en 2014, rappelé quelques-uns des monologues d’Yvon Deschamps dont L’histoire sainte/La création ou repris une multitude de blagues que nous retrouvons sur Internet avec l’un ou l’autre des moteurs de recherche en tapant les mots : Blagues Dieu et dont vous trouverez quelques exemples en encadrés dans ce numéro.

 

 

BIBLIOGRAPHIE :

BRETÉCHER, Claire. La vie passionnée de Thérèse d’Avila. France, Éditeur Dargaud, 2007.

DESCHAMPS, Yvon. Tout Deschamps – Trente ans de monologues et de chansons, Montréal, Lanctôt Éditeur, 1998.

QUINO. Mafalda (plusieurs albums), France, Éditeur : Glénat, Date de publication variant selon le volume à partir de 1984.

 

Le paradis

« Le pape (il s’agit de Pie XII qui avait proclamé le dogme de la conception immaculée) meurt et arrive au paradis. […] Saint Pierre l’accueille et le [p]ape lui dit : ‘Bonjour, je suis le Pape, laissez-moi entrer.’

Saint Pierre répond : ‘Je ne peux pas vous laisser entrer, vous n’êtes pas sur ma liste.’
‘Quoi ! Comment cela se peut-il ? Il doit y avoir une erreur. Appelez le Saint-Esprit : Lui me connaît forcément.’
Saint Pierre appelle le Saint-Esprit (par téléphone) : ‘Dis-donc, tu connais un mec qui s’appelle [l]e Pape ?’
Le Saint-Esprit répond que non. Alors [saint] Pierre reprend : « Désolé. Le Saint-Esprit ne vous connaît pas. »
Alors le Pape relance : ‘Demandez donc à Jésus Christ. C’est sûr qu’il me connaîtra.’
Saint Pierre appelle Jésus (toujours par téléphone) : ‘Salut Jésus, ça va ? Dis-moi, tu connaîtrais un gars qui s’appelle le Pape ?’
‘Désolé. Lui non plus ne vous connaît pas’ annonce saint Pierre au Pape.
Le Pape est bien ennuyé… Il abat sa dernière carte : ‘Essayez avec Dieu. Il NE PEUT QUE ME CONNAÎTRE.’
S[aint] Pierre est conciliant, il reprend son téléphone céleste : ‘Seigneur, je m’excuse de vous déranger, j’ai ici un Pape qui dit que vous le connaissez ?’
Et Dieu lui répond : ‘Oh que oui je le connais ! C’est le gars qui n’a pas arrêté de répandre des rumeurs sur moi et la Vierge [M]arie. Tu peux lui dire d’aller en enfer !’ »


http://www.cote.azur.fr/blague_religieuses_15.htm?tr=1

 

La parabole des étudiants

« Et Jésus mena ses disciples à la montagne, et les pria de l’écouter […] : Heureux sont les pauvres, car le royaume des cieux leur appartient. Heureux sont les faibles. Heureux sont ceux accablés par le deuil. Heureux sont les épris de justice. Heureux sont les opprimés. Heureux sont ceux qui souffrent. À tous ceux-là je leur dis, soyez heureux, car le ciel vous attend en récompense. Souvenez-vous de mes mots. 

Alors, Pierre se leva et demanda : Doit-on prendre tout ça en note ?
Et Paul ajouta : Est-ce qu’on doit s’en souvenir ?
Et Marc ajouta : Est-ce que ce sera matière à examen ?
Et Jean ajouta : Devons-nous le rendre avec le devoir ?
Et Matthieu déclara : Les autres disciples n’ont pas eu à l’apprendre.
Enfin, un apôtre demanda à voir Jésus en particulier, et lui demanda si tout cela était bien conforme aux objectifs du plan de cours.

Et Jésus s’effondra et se mit à sangloter. »

 

Source : Textuel sauf pour la ponctuation qui a été corrigée : http://blagues-et-dessins.com/encyclorire/la-parabole-des-etudiants.html

 

Le royaume des cieux…

« Une pièce de 20 cents vient de mourir. Après une vie exemplaire, elle monte au paradis, un peu inquiète du sort que lui réserve le redouté saint Pierre. En arrivant elle est accueillie chaleureusement par tous les anges, saint Pierre en personne l’embrasse et l’installe sur le plus beau nuage du paradis. On la traite comme une reine, elle est chouchoutée et bichonnée… Elle-même ne comprend pas très bien ce qui lui arrive…

A quelque temps de là, c’est un billet de 500 euros qui passe l’arme à gauche. Le voilà lui aussi au paradis. Mais l’accueil est nettement plus froid et saint Pierre lui montre un petit nuage en lui disant sèchement que sa place est là. Lui, le billet de 500 euros, est laissé de côté et personne ne s’occupe de lui. Alors que pour la pièce de 20 cents, tout le monde se met encore en quatre. Quelque temps plus tard, le billet de 500 euros n’y tenant plus, va voir saint Pierre.

Saint Pierre, comment se fait-il que la pièce de 20 cents soit traitée comme une reine et que moi, le billet de 500 euros, je sois mis de côté ?

Toi, tu te tais : on ne t’a pas vu souvent à la messe ! »

http://antennesepattes.soforums.com/t2877-Le-Royaume-des-Cieux.htm

Dieu, l’athée et l’ours

« Un athée se promenait dans les bois tout en s’extasiant devant la nature : Quels arbres majestueux, quelle puissante rivière, quels beaux animaux ! Comme il marchait le long de la rivière, il entendit un sourd grognement provenant d’un buisson à proximité. Il jeta un œil dans cette direction et vit un énorme grizzly de plus de [deux] mètres de haut qui s’apprêtait à le charger. Il courut aussi vite qu’il le pouvait dans un petit sentier, regarda par-dessus son épaule et réalisa que l’ours le talonnait. Il trébucha et tomba sur le sol.  Il roula sur lui-même et comme il tentait de se relever, il vit l’ours au-dessus de lui, la patte droite prête à le frapper ! A cet instant, l’athée s’écria : Oh, mon Dieu !

Le temps s’arrêta, l’ours se figea et la forêt devint silencieuse. Une lumière vive apparut près de l’homme et une voix vint du ciel : Tu as nié mon existence durant toutes ces années et attribué la Création à un accident cosmique. Dois-je t’aider à te sortir de cette situation ? Crois-tu que je puisse te considérer comme un croyant ?

L’athée regarda vers la lumière et répondit humblement : Je crois qu’il serait hypocrite de ma part de vous demander de me considérer comme un bon catholique, mais peut-être pourriez-vous rendre l’ours… catholique ?

Très bien, dit la voix. La lumière s’éteignit, la forêt reprit son chant. L’ours descendit sa patte, se pencha la tête et tout benoîtement joignit ses deux pattes en murmurant : Seigneur, bénissez ce repas. »

http://blague.dumatin.fr/2013/03/le-grizzli/