RÉSISTANCES CRÉATIVES ET SOLIDAIRES SOURCES DE LIBÉRATION

RÉSISTANCES CRÉATIVES ET SOLIDAIRES SOURCES DE LIBÉRATION

Pierrette Daviau

Le christianisme est une résistance, indéniablement caractérisé par son opposition aux pouvoirs politiques qui minent les valeurs bibliques de paix et de libération […]. La résistance est le cœur  même du christianisme. Michel Long 1

Depuis toujours, les sociétés comme les religions et les gouvernements ont édicté lois, normes et prescriptions, interdits et sanctions pour imposer leurs valeurs et leurs principes immuables, pour définir et contrôler le vécu et les comportements de leurs membres, en particulier ceux des femmes pour les garder dans le « droit chemin ». Mais, de tout temps, des personnes ont opté pour résister, dévier, transgresser et désobéir à ces interdictions malgré des répressions souvent vigoureuses et intransigeantes du pouvoir patriarcal. Des femmes, plus nombreuses que ne le notent les livres d’histoire, ont résisté ou transgressé et sont parfois allées outre les limites du permissible. Ces rebelles, ces non-conformistes, ces résistantes, souvent cataloguées dans le camp de la déviance, ont largement contribué à l’avancement de l’humanité et à des améliorations remarquables.

Quand l’autorité outrepasse ses décrets, cela justifie le devoir de résistance qui prend sa source même dans le bon sens citoyen ou dans la fidélité à l’esprit de l’Évangile. Se mettre à faire des choses autrement, prendre davantage d’initiatives dans la vie sociale ou religieuse est un devoir de dissidence, de résistance solidaire en action. Souvent plus efficaces que les plaintes et les récriminations, ces initiatives signifiantes de résistance prennent davantage de liberté à l’égard des institutions pour se tourner vers les gens. Toujours préoccupés par la défense de leurs structures dominatrices, les pouvoirs religieux se sentent souvent les plus menacés par de telles pratiques. D’où leur penchant à les condamner, à mettre en garde les fidèles, à refuser d’examiner des solutions de rechange. Ces systèmes totalitaires ne risquent guère d’évoluer sous le signe de la créativité ; ils finissent par s’écrouler d’eux-mêmes, victimes du refus qu’ils opposent aux innovations nécessaires initiées par les personnes dissidentes. Sans résistance, aucune institution ne se renouvelle puisque, selon elles, son rôle est de protéger ses acquis.

Nous soulignons d’abord l’importance de la résistance et de la dissidence des femmes et comment les femmes en Église exercent ou peuvent exercer ce devoir de résistance. Nous mettrons l’accent sur la créativité comme source de cette résistance pour développer la mission confiée au nom de l’Évangile. Puis, nous évoquerons quelques stratégies positives pour favoriser une réelle libération du Peuple de Dieu en marche vers une plus grande justice. Puis brièvement, en conclusion, nous soulignerons le travail fait en théologie féministe.

Résistance et dissidence des femmes

Depuis le début du 20e siècle surtout et sous l’influence du féminisme, des groupes de femmes se sont organisés à travers le monde pour dénoncer haut et fort l’oppression des gouvernements et des Églises au plan anthropologique, philosophique, historique, théologique, sociopolitique… Elles résistent pour critiquer les perversions et les dérives du pouvoir, la relativité des institutions. Elles prennent la parole pour libérer les pauvres et les petits, pour affirmer leur foi ou se laisser inspirer par elle, pour protéger et sauvegarder la Terre-Mère. Tant mieux si ces personnes n’agissent pas seules, mais avec d’autres et autant que possible publiquement. 2 Cet aspect constructif, transformateur, axé sur la libération à obtenir nos droits devient un acte créateur visant une alternative de base de valeurs fondamentales en cause. Contrairement aux conformistes et aux ritualistes, les marginales, les rebelles comme les innovatrices en politique, en science, en art et surtout dans les religions sont généralement regardées, surtout si ce sont des femmes, avec suspicion et parfois même avec hostilité. Elles doivent manifester courage et détermination, ce qui est évidemment crucial dans tout processus de changement.

La dissidence et la résistance des femmes ne sont pas une. Elles diffèrent selon les religions et les continents. Elles comportent à des degrés divers : des doléances à la rébellion ouverte, protestation parfois silencieuse, résistance clandestine, désobéissance muette, contestation culturelle et parfois déviance clairement affirmée. De plus en plus, les femmes manifestent leur résistance par leur originalité et leur liberté dans la poésie, le roman, l’essai – on constate la levée d’une multitude de créatrices depuis l’avènement du féminisme dans les formes artistiques modernes. 3 Créatrices et résistantes, elles sont là pour donner naissance à des expressions et des gestes qui n’existent pas encore. Elles agissent pour promouvoir leurs idées avec respect, patience, tolérance, courage. Leur art conteste le statu quo religieux et culturel : non seulement proposent-elles des styles de vie et d’art alternatifs, mais également elles les pratiquent. Le monde a besoin de ces résistantes pleines d’audace à tous les paliers de la société et des Églises.

Les résistantes en autorité sont plutôt rares : elles auraient pourtant le moyen et le pouvoir d’ouvrir la porte à des entreprises neuves et audacieuses.4 Cela exige un style de leadership transformationnel pour susciter un nouvel ordre des choses par une série de bonds en avant marqués au coin de l’imagination et de la créativité. Leur devoir est de découvrir et d’utiliser les dons des éclaireuses, de favoriser une imagination pragmatique, un sens de l’organisation et du moment opportun. Elles sont donc gênantes pour les personnes douillettement installées (souvent des hommes) dans des approches désuètes parce qu’elles refusent d’accepter la médiocrité. Elles sont porteuses d’une vision de la justice et de la liberté soutenue par un langage neuf et une action originale pour répondre aux nouveaux besoins de ce temps.5 Les vraies créatrices ne se contentent pas de rêver ; elles mettent en œuvre des stratégies. Ce sont des rêveuses qui agissent. Tout cela ne peut qu’inspirer les femmes en Église.

Résistances des femmes en Église

Comme femmes en Église, résister s’avère essentiel aujourd’hui encore plus qu’avant. C’est, selon moi, un réel devoir des citoyennes chrétiennes6 de s’opposer à tout ce qui aliène partout où il y a des injustices manifestes, des abus de pouvoir, de la violence. « La résistance fait appel à la conscience pour ramener au sens du vivre-ensemble dans la vérité »7. Rêver des choses impossibles pour les Églises, percevoir intensément l’abîme entre l’Évangile et les cultures néolibérales est un acte d’audace et d’espérance auquel nous sommes appelées. Être des résistantes dynamiques, des réformatrices diligentes et convaincues8 quand l’identité de l’ensemble est menacée fait émerger différentes formes de mécanismes dissidents9. Comme personnes à vocation prophétique, les femmes sont fatiguées de trouver dans leurs Églises de plus en plus de discours évasifs et négatifs, de chasse aux sorcières, de non-écoute. Jusqu’où et comment oseront-elles mettre au défi la hiérarchie de l’Église d’accepter sa mort inévitable ou d’affronter la nécessité de renoncer à ce qui n’est plus pertinent comme condition de vie chrétienne ?10 Pas toujours évident de concevoir des solutions de rechange pour combler le fossé qui sépare l’Évangile des cultures.

La protestation des femmes dans les Églises est très souvent silencieuse, en particulier dans les milieux plus surveillés : baisse de la participation, de l’assistance aux réunions, de la fréquentation des offices, des sacrements, de la pratique. Les raisons sont multiples : il y a la dissidence des personnes qui vivent leur foi hors de l’institution qui, selon elles, ont trahi le message évangélique, en particulier la religion de Jésus. Il y a celles à qui les pratiques paraissent désuètes et même insignifiantes. Chez d’autres, la religion instituée ne nourrit plus ni leur foi ni leur spiritualité, sans compter celles qui ont développé une indifférence religieuse ou qui trouvent dans d’autres lieux séculiers ou laïques de quoi nourrir leur vie intérieure.

Dans toutes les religions et les traditions, le statut de la femme se présente sous le signe de l’ambivalence : mère et épouse, être subordonnée à l’homme, mais aussi sa rivale, considérée comme secondaire, mais donnant la vie ; force spirituelle en même temps que tentatrice, séductrice et salvatrice… C’est le discours auquel l’Institution ecclésiale nous a habituées et on le retrouve encore dans la bouche du Pape François sur plusieurs sujets, même s’il dit qu’il veut plus de place pour les femmes.11

Les chrétiennes souhaitent que leurs Églises témoignent de relations justes fondées sur l’Évangile du Christ et non sur un système de règles impersonnelles et de structures hiérarchiques. Faire acte de résistance consiste à leur rappeler leur mission première d’annoncer et de vivre le message évangélique du Nazaréen dans le monde. En raison de notre solidarité avec elles et de notre responsabilité commune au regard de la mission, notre devoir de vigilance nous autorise à des gestes d’interpellation et de résistance à toute absolutisation de la religion et du sacré au nom d’une foi qui cherche à entendre les appels de Dieu dans le temps présent.

Nous connaissons toutes diverses témoins de cette résistance des femmes au nom de leur foi.12 Ces résistantes deviennent des témoins vivantes des exigences radicales de l’Évangile, des témoins de l’espérance pour faire échec à l’immobilisme mortifère. Des témoins vibrantes de la nécessité du dialogue avec le monde pour contrer le catholicisme de la restauration élitiste et sectaire. Des témoins signifiantes par leur style de vie et leurs attitudes dénonciatrices des injustices.13 D’où l’importance de promouvoir une résistance à dimension collective, de favoriser une action publique de type politique et organisée. Nous avons besoin d’être en cohérence avec nos convictions et de faire nos choix en conséquence. En ce domaine, la solidarité n’est pas facultative. Ces initiatives ont besoin également d’être visibles, connues et emballantes pour que la sororité se donne un visage et rejoigne toutes les femmes de bonne volonté.

Puisque l’Église catholique romaine est une des plus hiérarchisées et organisées, c’est là que les revendications et les contestations des femmes se manifestent le plus, bien que pas toujours assez fortement versus la morale sexuelle, la contraception, l’avortement, les conditions des divorcées remariées, les compagnes des prêtres, les rôles des femmes dans la liturgie, l’égalité des droits dans les communautés ecclésiales, l’accession au diaconat et à la prêtrise, l’obsession de la virginité, le sacré réservé aux mâles.

À l’intérieur comme à l’extérieur de l’Église, il y a une véritable incohérence sur le plan des valeurs entre l’engagement public de l’Église en faveur de la justice sociale et le maintien d’une structure patriarcale souvent associée à la même dynamique de domination qui donne lieu au racisme, au colonialisme et à l’appauvrissement des femmes et des enfants, en particulier.

Chaque geste de dénonciation et de résistance aux lois contre l’esprit évangélique devient un geste de foi et d’espérance quand il est posé avec le courage de la lucidité et l’intelligence politique nécessaire.14 C’est encore mieux quand c’est fait sans ressentiment, sans rage au cœur et même avec compassion… Une militance tapageuse ou agressive ne donne pas toujours des fruits positifs, bien qu’elle soit parfois nécessaire. L’Évangile est aventure, risque, audace !

L’éveil des femmes est prioritaire

L’éveil des femmes individuellement et collectivement est essentiel pour l’avenir spirituel de l’humanité. Rien n’est encore gagné15. Oser des expériences novatrices, nous dégager d’une emprise engluant nos responsabilités, rechercher les fondements d’une autorité  libératrice et participative, est un appel de plus en plus urgent. Concentrer notre motivation autour de la responsabilité pour la mission appelle un devoir de vigilance éclairée et constante en fidélité à l’Évangile. Sommes-nous suffisamment conscientes d’être porteuses historiques à la fois d’un don et d’une tâche à réaliser, d’une exigence de résister aux forces de mort pour agir en faveur de l’amour libérateur de Dieu. Qu’attendons-nous pour agir, pour suivre l’exemple de certaines de nos sœurs des autres dénominations religieuses ? Par exemple, en Asie, les femmes bouddhistes réclament le droit à l’ordination et le droit de tracer les mandalas sacrés. Dans le judaïsme, les femmes étudient la Torah, portent les parchemins sacrés, lisent les Écritures et président les congrégations. En Inde, les femmes commencent à exécuter les danses sacrées et à allumer les feux. Dans le protestantisme, même si on veut donner plus de place aux femmes dans les célébrations du culte, il y a encore beaucoup de difficultés.16 Par contre, dans le catholicisme, les femmes restent invisibles, on ne les considère pas comme des êtres spirituels à part entière. Pourquoi ne réagissons-nous pas ?

Quelles stratégies de résistances ?

En tant que baptisées, nous sommes solidaires de cette mission qui est à la fois un don à accueillir et une tâche à réaliser. Une tâche riche et complexe qui entend, dans la société et dans l’Église, résister aux forces de mort et produire des signes de libération. Conscientes de son ampleur, nous voulons insister, quoique brièvement, sur quelques éléments qui nous paraissent particulièrement importants dans la conjoncture. Que pouvons-nous faire ? Si aujourd’hui, les femmes commencent à dire leur expérience spirituelle c’est parce qu’elles ont maintenant les mots pour le dire sinon elles les créent, les inventent. Quel chemin parcouru en peu de temps ! Cette aventure spirituelle traverse le mouvement des femmes en ce 21e siècle.

S’organiser et se structurer comme groupe en créant des rapports de forces constitutifs de tous les rapports où il y a énergie humaine disponible nous appartient. Tout comme rendre cette énergie constructive,  la canaliser et la transmettre dans nos milieux respectifs.

On peut retenir deux formes principales de résistance : l’opposition et l’invention.17 L’opposition refuse par exemple l’incohérence, l’autoritarisme, l’exclusion, la contradiction ou le silence complice. C’est une résistance affirmée aux abus de pouvoir, à la tyrannie, à la violence. Cela se manifeste également par le dévoilement, l’interpellation, le défi, la dénonciation,  la subversion et également par l’opposition systématique à certains projets. On peut aussi parler d’une résistance passive, non-violente pour refuser d’utiliser la force en vue de tenter d’arrêter l’escalade de la violence. On peut également encourager une non-collaboration, un refus de participer à diverses activités civiles ou d’un groupe religieux.

Mais nous privilégions une forme de résistance créative, qui propose une alternative sur la base des valeurs fondamentales en cause parce que cela fait appel à un acte d’imagination qui vise un effet libérateur et transformant. Cette forme de résistance pourrait se définir comme invention d’alternatives inédites, inattendues qui revêtent un certain caractère subversif du seul fait qu’elles font apparaître des choix différents de ceux imposés par l’autorité. Ces résistances présentent un aspect constructif transformateur, axé sur la libération à obtenir. La démonstration, par le fait même, qu’il est possible d’espérer un autre avenir. On peut noter la prise de parole sur notre existence qui se manifeste le mieux en cherchant l’efficacité dans les structures de symboles ou les images dynamiques. Ces schémas créatifs expriment une manière de saisir la situation et de projeter un pouvoir de transformation.

La résistance comme question théologique

L’exercice du pouvoir clérical sur les femmes dans l’Église donne lieu à différentes formes de résistance comme la non-réception de déclarations, d’interprétations, de décisions ou d’affirmations du Magistère jugées incohérentes à l’endroit de croyances fondamentales. Est-il toujours légitime de poser un geste de résistance en Église au nom de certaines convictions fondamentales de la foi ? Quels seraient les fondements théologiques de la résistance à certaines relations de pouvoir ? Il devient urgent de développer une théologie comme réflexion sur les grandes questions dans la ligne des valeurs qui peuvent changer la vie, lui donner sens. Repenser l’héritage de la foi relève d’une énorme créativité pour dire les valeurs dans un langage éthique clair et adapté à la postmodernité.

La théologie ne peut se suffire à elle-même. Elle doit se dire en expressions multiples pour donner vie à l’expérience de sagesse du Nazaréen. Cela ne suffit pas d’ouvrir quelques espaces à l’intérieur du même, il faut arriver à une œuvre collective de sens. La théologie est-elle prête à se convertir pour être présente au monde et entendre le cri de ses entrailles ? Arrivera-t-elle à penser Dieu autrement que dans des concepts, à revoir les valeurs qui font vivre à la lumière de la tradition de sagesse dont nous avons hérité pour construire un bien-vivre ensemble ?

Les femmes théologiennes se perçoivent souvent comme victimes d’une culture fondamentalement patriarcale qu’elles dénoncent, mais leurs objectifs et les résultats de leur recherche démontrent qu’elles font de la théologie autrement. Ainsi, les théologiennes féministes de la libération ne traitent pas uniquement de la défense des droits des femmes, mais présentent une théologie du point de vue des femmes, parce que, disent-elles,  il existe une expérience du monde, de la vie, de Dieu propre aux femmes. Ainsi, la littérature féministe serait avant tout spirituelle… Même si les théologies féministes et écoféministes sont peu enseignées dans les facultés de théologie, elles contribuent fortement à modifier le discours officiel et avancent une symbolique pour contrer et dénoncer un discours véhiculant des représentations infériorisantes des femmes. Pour ouvrir plus largement à ces dernières l’espace du sacré.

La lutte féministe et l’expérience spirituelle et religieuse des femmes ne sont pas séparées. C’est plutôt l’approfondissement de leurs devenirs qui pousse, incite les femmes à changer leurs conditions de vie. Le dissentiment des femmes radicales n’est-il pas la source du changement réel dans les autres mouvements de libération, car il ouvre la conscience humaine au désir d’une société non hiérarchique, non oppressive.18

Les résistantes, même si on a souvent voulu les cacher, les occulter parce que, selon les pouvoirs en place, elles outrepassaient les limites soi-disant permises sont essentielles pour un avenir de justice et de paix. Les résistances des femmes radicales ou non sont une source de changement réel dans les autres mouvements de libération : elles ouvrent la conscience humaine au désir d’une société non oppressive, d’une société de solidarité entre les humains, entre les humains et la Terre.

  1. LONG, Michel. « Resist ! », Christian Dissent for the 21st Century, Orbis, Marynknoll, 2008. Cité dans AMBEAULT, Alain et al., Dissidence, résistance et communion en Église, Montréal, Novalis, 2009, p. 7.
  2. Cf. AMBAULT et al., op.cit., p. 45ss.
  3. On ne citera ici que quelques créatrices québécoises. En cinéma : Léa Pool, Micheline Lanctôt, Anne-Claire Poirier, Nicole Robert, Paule Baillargeon et 40 autres… En chansons, Ariane Moffat, Lisa Leblanc, Linda Lemay, Catherine Major, Les sœurs Boulay, etc. En danse : Margie Gillis, Louise Bédard, Mireille de Courteille. Sans oublier en littérature, Anne Hébert, Gabrielle Roy, Denise Boucher, Micheline Dumont (historienne), Marie-Claire Blais, Nicole Brassard et tant d’autres. Cf. http://www.afeas.qc.ca/wp-content/uploads/2006/06/GuideAuteuresquebecoises.pdf.
  4. Nous pensons ici à Pauline Marois, à Monique Jérôme-Forget et à leurs devancières qui ont occupé des postes dans les gouvernements du Québec et à ces autres femmes qui ont été Premières Ministres des Provinces canadiennes.
  5. Cf. ARBUCKLE, Gerarld A. Refonder l’Église : dissentiment et leadership traduit de l’anglais par Albert Beaudry et Ghislaine Roquet, Montréal, Bellarmin, 2000, p.18-20.
  6. René GIRARD a déjà dit : « Au fond, il y a une valeur chrétienne qu’on oublie, c’est la dissidence, valeur chrétienne par excellence ».

7.Citation de Karol WOJTYLA, en 1978, dans le contexte d’une Pologne aux prises avec l’U.R.S.S.

  1. Cf. Mt 10,14 : « … sortez en secouant la poussière ». Et Lc 9,60 : « Laissez les morts enterrer leurs morts… ».
  2. Cf. ARBUCKLE, op.cit., p. 259.
  3. Cf. 2 Cor 4,7, 8, 10 et 16.
  4. Que fera-t-on de l’appel de Monseigneur Paul-André Durocher qui présente un plaidoyer pour des femmes diacres ? Cf. http://femmes-ministeres.org/?p=3380
  5. Pensons entre autres à Claire d’Assise, Hildegarde de Bingen, Julienne de Norwich, Thérèse d’Avila, Catherine de Sienne et Catherine d’Alexandrie, Élisabeth Cady Stanton, Ivone Gebara, Teresa Kane, Joan Chittister, Simone Monet Chartrand, Barbara Fiand, etc.
  6. 2 Cor 4,8-9 : endurance et espérance apostoliques – « Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité ; dans la détresse, mais non dans le désespoir ; persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non perdus ».
  7. « L’exercice de l’intelligence, la liberté de penser, le courage de dire ce qu’on pense, l’audace d’agir selon ses convictions et valeurs, tout en accordant aux lois et règles le respect qui leur est dû. Double respect, donc : celui du droit et des institutions, mais aussi celui de la conscience qui, en cas de contradiction avec le premier, doit prévaloir dans la mesure où certaines conditions sont respectées. Cf. DURAND, Guy. Pour une éthique de la dissidence. Liberté de conscience, objection de conscience et désobéissance civile, Liber, 2004.
  8. Le thème du Congrès 2015 de l’Entraide missionnaire : Droits des femmes, des luttes toujours actuelles en témoigne. Pensons également au mouvement irréversible de la Marche Mondiale des Femmes, né en 2000 et dont la 4e édition a eu lieu en 2015 et met en valeur une caravane de résistances et de solidarités à travers le Québec et à travers le monde.
  9. Jordan Cantwell a été élue le jeudi 13 août 2015 modératrice de l’Église unie du Canada. Il a fallu cinq tours de vote pour que cette pasteure de la Saskatchewan obtienne la majorité absolue devant onze autres candidats et candidates.
  10. Conférence de Guy CÔTÉ en 2001 au groupe Femmes et Ministères.
  11. Mary Daly, Beyond God the Father, p.170-200.