SAVEZ-VOUS QUE …

SAVEZ-VOUS QUE …

… pour la troisième fois, l’Association européenne des femmes pour la recherche théologique (AFERT) s’est réunie en colloque international en Allemagne. Cette association, fondée en 1986 afin de donner aux femmes la possibilité de confronter et d’approfondir leurs recherches dans les différentes disciplines de la théologie, s’est rassemblée autour du thème : « Les images de Dieu ». L’intérêt particulier du thème fut le rapport qui existe entre ces images et la critique féministe. Femmes et hommes dans l’Église, no 40, p.27.

… le 18 octobre a été décrété la journée de la « Personne » pour marquer l’octroi à la femme canadienne de la qualité juridique de « personne » en 1929. En commémoration de cette victoire féminine, on a créé en 1979 les prix de l’affaire « personne » qui vont aux Canadiennes ayant apporté une contribution remarquable à l’amélioration de la condition féminine dans notre pays. Le 12 octobre 1989, Son Excellence Mme Jeanne Sauvé, gouverneure générale du Canada, décernait ces prix à six femmes dont une Montréalaise, Mme Alphonsine Paré-Howlett pour sa participation aux activités de la Fédération des Femmes du Québec, de la Fondation Thérèse Casgrain et du Comité conjoint de Montréal. Par son travail inlassable de bénévole, Mme Paré-Howlett a fait naître de nombreux organismes voués à la cause de la femme canadienne. Perspectives, vol. 3, no 1, automne 1989, p.2-3.

… depuis juillet ’89, il existe une Église confessionnelle des femmes en Europe. Cette Église doit sa fondation à Elya Sorge, pasteure protestante et professeure de théologie féministe à l’institut universitaire de Kassel en RFA qui, après 20 ans d’une carrière tumultueuse, s’est vue mise à l’écart par ses pairs à la suite d’un procès retentissant à huit clos devant la cour disciplinaire de l’Église évangélique où l’accusée comparaissait pour avoir abandonné « le fondement de la foi » et porté atteinte aux croyances de l’Église. AFP 261348, juillet ’89

… « Évaluations-Médias » vient de réaliser une bibliographie comportant plus de 300 titres d’ouvrages consacrés à l’image des femmes dans les médias. Ce document, important pour les bibliothèques, les chercheuses et tous ceux et celles que la question intéresse, est accompagné d’une collection d’articles de journaux portant sur ce sujet et couvrant une période de près de vingt ans. On peut se procurer la bibliographie au prix de 10 $ et les coupures de presse au coût de 2 $ en s’adressant à : Évaluation-Médias, C.P.552, Succursale Outremont, Outremont (Que.) H2V 4N4, tél. (514) 270-7069. La Gazette des Femmes, vol. Il, no 5, p.25.

… Lettre James fut la première femme à se joindre au presbytérat dans le diocèse anglican de Montréal, en 1976. Au Québec, elle était la deuxième à franchir le cap et la sixième femme prêtre de son Église au Canada  … On compte aujourd’hui quatre femmes prêtres dans le diocèse anglican de Montréal et environ 200 dans cette Église au Canada… L’ordination des femmes prêtres ne semble plus soulever d’opposition auprès de la majorité des anglicans canadiens, qui en seraient même à ne plus faire de différence entres prêtres de l’un ou de l’autre sexe … Dans le diocèse anglican de Montréal, où elle est chanoinesse de la cathédrale, la révérende James s’estime bien acceptée et bien appuyée par le clergé. Deux prêtres seulement persistent à s’opposer à l’accession des femmes au sacerdoce, ce qui ne les empêche pas d’entretenir des relations amicales avec la doyenne des femmes prêtres du diocèse …

Quant à la position de l’Église catholique, c’est à la culture polonaise de Jean- Paul II plutôt qu’à des raisons théologiques que la révérende James impute le refus du pontife à ouvrir la prêtrise aux femmes.

Féministe, la révérende James ? « Je le suis, déclare-t-el le, mais pas en brandissant des pancartes. J’ai d’ailleurs déjà  lu que Jésus l’était aussi et je crois moi-même qu’il était bel et bien féministe. » La Presse, 24-12-89

… le livre de Monique Hamelin Femmes et Prisons * a été lu et commenté par Lise Lessard, chargée de cours en criminologie à l’Université d’Ottawa, qui écrit : « Ce livre est très intéressant surtout de par l’originalité du sujet et des questions abordées. L’auteure fait bien le tour de la question des coûts sociaux du passage pénal pour les femmes, le tout dans un langage clair et accessible. Le cheminement théorique choisi est très respectueux des femmes interrogées et l’analyse faite reflète l’intégration des diverses sphères de leur vie … » Caefs’ Newsletter, no 23, p.23. * Ed. du Méridien, 1989. Voir L’autre Parole, no 42, juin 1989, p.10.

… les 20 et 21 janvier 1990, se tenait à Paris un colloque sur « la démocratie dans l’Église, quelle légitimité ? quelles formes ? » De tout temps les Églises ont emprunté des institutions aux modèles politiques. Quels emprunts doit-elle rembourser aux régimes du passé et faire aujourd’hui à la démocratie, pour rendre crédible le message de libération qui lui vient du Christ ? Assemblées délibérantes élues au suffrage universel ? Élection des responsables ? Débat libre et public comme chemin normal de la décision ? Respect du droit, assuré par des procédures efficaces ? Égalité, celle des hommes et des femmes pour commencer ? …

Le colloque atteindra son objectif si, en réponse au défi que la démocratie moderne adresse aux Églises, il apporte quelques propositions opérationnelles de changement. Il est une Fol, décembre 1989, p.20

…Souffles de femmes, lecture féministe de la religion, volume publié sous la direction de Monique Dumais et de

Marie-Andrée Roy, a été recensé par Catherine Lord qui écrit : « Quelque peu théorique par moments, ce livre est une précieuse synthèse de près de vingt ans de réflexions et de recherches menées par divers groupes de femmes chrétiennes. » La Gazette des Femmes, Vol. Il, no 6, p.25

… « le Comité des affaires sociales de l’Assemblée des évêques du Québec a publié un document de réflexion pastorale sur la violence conjugale intitulé « Violence en héritage ? » Ce document de 60 pages présente des informations-clés décrivant les types de violence, l’escalade, les cycles de la violence et les conséquences des comportements violents dans la famille. Il traite également des causes de la violence, vue comme un problème

individuel et social, inscrite dans l’histoire, issue du patriarcat et renforcée par la structure économique. Enfin, il propose des voies de solutions pour l’ensemble des communautés ecclésiastiques. Ce document se veut une interpellation pour toute personne engagée dans la société et dans l’Église. 9 $ l’unité, L’Assemblée des évêques du Québec, Lucie Ledoux, 1225, boul. St-Joseph est, Montréal, Qc H2J 1L7. Tél. (514) 274-4323. Communlqu’Elles, vol.17, no 1, p.26

… « À Accra (Ghana) du 23 septembre au 1er octobre 1989, 70 femmes venues de 24 pays d’Afrique se sont réunies pour inaugurer l’Institut Biennal des femmes africaines dans la religion et dans la culture. L’Institut Biennal est une réponse à la carence de littérature par la femme africaine pour la femme africaine. Il s’agit pour les théologiennes africaines de faire un travail qui part de la base.

Le Congrès d’Accra inaugure une période de sept années durant lesquelles toutes les femmes d’Afrique seront mobilisées pour travailler concrètement à leur propre libération aussi bien dans les Églises que dans la société et spécialement à travers les religions et les rites qui affectent la vie de la femme africaine. Ce projet, conjointement financé par l’Association oecuménique des théologiens du Tiers-Monde (EATWOT) et le Département Education du Conseil Œcuménique des Églises, s’inscrit dans la décennie « Les Églises solidaires des femmes », lancée par le COE. » Liaisons Internationales COELI no61, p.30

… le centre international Match, organisme non gouvernemental sans but lucratif qui s’est engagé à mettre fin à la violence faite aux femmes en favorisant l’échange des ressources entre les femmes du Canada et du Tiers-Monde, a publié, à l’occasion de l’événement du 6 décembre 1989, un texte titré : « Un massacre symptomatique d’une guerre mondiale contre les femmes » qui débute ainsi : « Le massacre brutal de 14 Montréalaises, le mois dernier est un indicateur du prix très élevé que doivent payer les femmes dans notre société contemporaine tout simplement parce qu’elles sont des femmes. » D’après Rosemary B. la directrice générale de Match, « cette horrible tragédie est en réalité la manifestation extrême de l’oppression systémique dont sont quotidiennement victimes les femmes partout dans le monde. » Par Rita Parikh, 10 janvier 1990

… la revue d’information pour les femmes (RAIF) consacre 33 de ses pages à la reproduction des articles de presse parus dans les différents journaux, suite à la tragédie de l’École polytechnique du 6 décembre 1989. Elle écrit à l’endos de sa page couverture : « cette revue se veut une borne marquant une des pages les plus dramatiques de l’histoire du féminisme. No 117/118, hiver 1989.

Yvette Laprise – Myriam