SAVEZ-VOUS QUE …

SAVEZ-VOUS QUE …

Dans les paroisses et autres lieux de célébration du dimanche 21 août 88, a retenti ce texte de saint Paul, sans aucun lien avec le reste de la liturgie de ce jour-là :

(…) soyez soumis les uns aux autres : les femmes, à leur mari, comme au Seigneur Jésus ; car, pour la femme, le mari est la tête, tout comme, pour l’Église, le Christ est la tête, lui qui est le Sauveur de son corps. Eh bien ! Si l’Église se soumet au Christ, qu’il en soit toujours de même pour les femmes à l’égard de leur mari. (…) C’est comme cela que le mari doit aimer sa femme : comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime soi-même. Jamais personne n’a méprisé son propre corps ; au contraire, on le nourrit, on en prend soin. »

Selon une petite enquête, dans la plupart des cas, on a lu ce texte sans présentation, sans une seule explication de nature historique ou autre qui rende vraisemblable un tel langage, sans humour même ! Comme s’il était tout naturel d’entendre cette exhortation entre nos murs sacrés… Parfois, à l’homélie, on a rappelé que cette figure du mariage représente l’union du Christ avec son Église, comme l’indiquait aussi le Prions en Église.

Et les femmes écoutaient ( ?), les yeux vides, cette lecture souvent prononcée par l’une d’entre elles, attendant plus ou moins consciemment, plus ou moins patiemment, le jour où l’Eglise réglera sa montre à l’heure, que dis-je ! au siècle actuel. Quand, quand nous lèverons-nous d’un seul bloc ?

A quoi servent les frères « et soeurs », les ceux « et celles » si l’on consacre l’inégalité par les textes ? Même le langage inclusif peut mentir.

Comment comprendre ceux qui inscrivent ces textes à nos célébrations, ceux qui n’omettent pas de les faire lire dans leur église :

-ils y croient ?

-ils n’y croient pas maïs en attendent quand même des fruits ? et quels fruits ? Un prof de religion nous a dit qu’il interprétait cela comme un rappel à l’ordre …avec lequel bon nombre de nos frères seraient d’accord !

Il découle de ce dimanche une évidence inattendue : dans le mariage actuel, du plus chrétien au plus civil (et nos lois le spécifient) les partenaires sont égaux, l’homme n’est plus le chef de la femme ; de plus, moins de là moitié des époux « nourrissent leur femme comme leur propre corps », les statistiques des femmes au travail le prouvent.

Donc, en Amérique du moins, le mariage n’est plus le symbole de l’union du Christ avec son Eglise ! ! !

 

Rita Hazel.