Saviez-vous que…

Saviez-vous que…

La religion joue un rôle dans la politique internationale.

Le rôle de la religion dans la politique internationale a fait l’objet d’un débat au Parlement européen à la fin de l’année 2001. C ‘est, en effet, au moment d’élaborer un projet de constitution pour une Union européenne élargie au continent tout entier, que la question a surgi. La montée de l’intolérance après les événements du 11 septembre et la tentation du Vatican de se soustraire aux lois civiles concernant les crimes sexuels commis par des prêtres catholiques a servi de référence à des sujets de discussion qui doivent désormais préoccuper la communauté européenne, voire le monde entier. Le groupe Catholics for a free choice (CFFC)* et le réseau européen Église en liberté se sont alliés dans cette action qui a permis de faire entendre la voix de catholiques réformistes opposés au monopole du Vatican quand il prétend parler au nom des catholiques de tout l’univers.

*CFFC est un organisme accrédité aux Nations-Unies qui se bat, dans l’Église comme dans la société, pour l’égalité des sexes et notamment pour le droit de vivre sa sexualité selon sa conscience.

Le Parlement européen tient à affirmer la dignité des femmes face au fondamentalisme.

À la suite du séminaire international tenu à Bruxelles en novembre 2001, le Parlement européen  a adopté par vote majoritaire une résolution sur les femmes et le fondamentalisme. Cette résolution rappelle que les droits des femmes, inscrits dans les traités et les conventions internationales, ne peuvent être limités au nom d’interprétations religieuses, de traditions religieuses, de coutumes et de législations incompatibles avec l’exercice de ces droits. En bref, la résolution propose l’interdiction d’appliquer sur le territoire de l’Union européenne des règlements ou des traditions contraires aux droits fondamentaux. Une série de mesures ont aussi été identifiées pour informer les femmes sur les atteintes, les violations et les discriminations fondamentalistes. Il est prévu aussi des mécanismes de protection pour les femmes menacées dans leur intégrité physique et morale ainsi que dans leur santé. L’excision est considérée à cet égard comme une atteinte à leur santé et à leur dignité.

L’Église catholique est la seule religion représentée comme État dans la politique internationale.

L’élargissement de l’Union européenne à des populations appartenant à des traditions religieuses diverses pose d’emblée la question des différences religieuses et surtout de leur impact dans les débats de société. Est-il “ acceptable ” que les croyants de toutes les religions utilisent le pouvoir de l’État  pour imposer leurs idées, leurs usages et leurs normes ? L’ingérence de l’Église catholique État et de l’Islam dans la décision politique internationale inquiète les groupes réformateurs qui souhaitent que les principes de laïcité et de séparation des religions organisées et de l’État soient affirmés, reconnus et appliqués.

La passion de l’engagement. Andrée Ferretti. Discours et textes (1964-2001) colligés et présentés par Michel Martin-Lanctôt éditeur, Montréal, 2002, 195 pages.

Quel beau titre pour faire part d’un programme de vie et du souffle qui l’anime ! Dans l’ouvrage qui rassemble   les principaux textes “ engagés ” écrits par Andrée Ferretti, on peut retracer, en effet, les différentes étapes d’une carrière consacrée à l’écriture, mais aussi et surtout à la défense d’un cause politique, celle de l’indépendance du Québec. Ce projet, Madame Ferretti s’est appliquée à le rendre désirable pour qu’il soit accepté par le plus grand nombre possible de personnes car la démarche qu’elle propose passe par la démocratie. Elle fait aussi appel à la connaissance de l’histoire. Aujourd’hui, la figure de cette militante passionnée, un peu tombée dans l’oubli, n’en est pas moins riche. Il est à souligner enfin que la préface du recueil à été rédigée par Hélène Pedneault.

Le catholicisme québécois d’aujour-d’hui.

Le catholicisme est-il capable de prendre place dans les espaces publics contemporains ? Ou doit-il se contenter du souvenir ? C’est là  une des questions abordées dans un ouvrage récent de deux professeurs de l’Université Laval, Raymond Lemieux et Jean-Paul Montminy. Publié sous le titre : Le catholicisme québécois, ce livre se veut avant tout une recherche d’intelligence de ce catholicisme comme fait social. Le catholicisme peut-il encore aujourd’hui être porteur de projets pour les Québécois (et les Québécoises), se demandent les deux auteurs. Bref, quels défis s’imposent aujourd’hui au catholicisme ? Quels lendemains peut-il envisager ?

Agathe Lafortune