URGENCE DE NOTRE ECRITURE DE FEMMES DANS LA TRADITION CHRÉTIENNE

URGENCE DE NOTRE ÉCRITURE DE FEMMES DANS LA TRADITION CHRÉTIENNE

Monique Dumais (Rimouski)

Au commencement était la Parole ;

Sortir du silence opprimant

Donner une voix à nos expériences vécues

Dire la vie qui surgit de nous

Retrouver l’origine d’où nous venons

Voilà notre désir le plus ardent

 

Si nous poursuivons l’écriture de notre Parole, c’est que nous sentons :

– la nécessité de manifester la dignité de filles de Dieu qui est en nous,

et -la liberté du Christ qui nous a été communiquée.

La première alliance, celle du mont Sinaï,

met au monde dès enfants esclaves,

Tandis que la Jérusalem d’en haut est libre,

et c ‘est elle notre mère.

Gal. 4,26.

Nous voulons signifier dans nos corps et dans nos mots que la première alliance est terminée – celle qui nous tenait en esclavage – et que nous avons accès à cet espace de liberté symbolisé par la Jérusalem d’en haut Cette liberté nous communique des élans, nous presse de livrer les paroles qui sont en nous. Elle sont les signes de notre libération profonde en Jésus-Christ

C’est pour que nous restions libres

que le Christ nous a libérés.

Gal. 5,1.

Nous nous sentons partie prenante de cette tradition chrétienne, vibrante de vie annonciatrice d’horizons nouveaux. Une espérance intense nous anime et nous sollicite à inscrire notre vécu, nos émotions, nos réflexions, nos affections, nos questionnements, nos aspirations, dans des mots qui parlent de nous comme de créatures vivantes, expressives, actives, sensuelles (qui font confiance à leurs sens), désireuses de communiquer avec d’autres, pour d’autres. La Bonne Nouvelle du Salut retentit dans notre corps et dans notre sang, et nous nous sentons pressées de l’annoncer à toutes celles et ceux qui veulent l’entendre. Nous n’avons d’autres prétentions que celle d’accueillir l’Esprit qui est en nous et au milieu de nous et de le laisser parler à travers nos voix et nos paroles de femmes.