Chère Yvette
Marie-Andrée Roy
80 ans, ça se fête et nous toutes avons le goût de célébrer avec toi parce que tu nous inspires le sens de la fête et de l’engagement !
Il y a plus de 50 ans, en effet, tu as fait les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. Ces voeux, il me semble que tu les as vécus radicalement… à ta façon.
La pauvreté d’abord. La simplicité de ton mode de vie m’impressionne vraiment. Authentique simplicité volontaire avant la lettre ! Pourtant cela ne veut pas dire que tu n’apprécies pas les belles et bonnes choses, au contraire ! Mais tu m’apparais comme une véritable résistante aux modes et aux consommations de toutes sortes. Tu t’affirmes comme une femme libre face à l’esclavage du consumérisme.
La chasteté. Tu es bien discrète et réservée, pourtant, je te sens comme une femme ardente, une femme vibrante de désir pour qu’advienne la justice et la libération, celle des femmes et celle du pays du Québec notamment. Tu es à mes yeux une femme ardente qui a mis toute son ardeur pour vivre son radical amour du Christ et qui, comme Jésus, honnit les tièdes !
L’obéissance. Toi qui as passé la majeure partie de ta vie dans une communauté, tu as su garder ta liberté. Tu obéis oui, mais à toi-même, aux valeurs auxquelles tu tiens, aux engagements que tu as pris. Quotidiennement, ta manière de vivre nous rappelle l’importance de demeurer fidèle à soi-même et ce à quoi on croit profondément.
Pour toutes ces raisons, chère Yvette, tu nous inspires et je ne puis que te redire mon respect et mon affection. Alléluia pour l’octogénaire !