PUBLICATIONS

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Volces from the Thini World, la revue de l’Association Œcuménique des Théologiens du Tiers Monde (EATwoT) a produit un numéro spécial sur Les femmes dans la théologie du Tiers-Monde (septembre 1985). On y trouve des articles très Intéressants qui permettent de mieux comprendre différents aspects de l’exploitation et de l’oppression des femmes en Asie, en Afrique el en Amérique Latine el de connaître une expression originale de la théologie féministe formulée par des femmes du Tiers-Monde. On peul se procurer ce numéro en écrivant à l’adresse suivante : Asian Theology Centre, 281 Deans Road, Colombo 10, Sri Lanka (Avion : 6,00$ US ; bateau : 4,00$ US).

VIe Ouvrière, Janvier-février 1986, présente dans un article le résultat d’une « enquête-maison » : le féminisme, comme une poche de thé dans l’eau bouillante ·. Partie à « la recherche des traces permanentes laissées par les lutes féministes des dernières années, l’auteure, Louise Bessette, conclut : « Le féminisme a fait des « petites » comme on dit. Mais les grands-mères et les mères sont plus fortes que leurs filles. (…) Rien n’est acquis. Seront-elles (les filles) malgré tout mieux armées, quand elles engageront leur inévitable première bataille ? »

VIe Ouvrière, du mois de mars 1986, rend compte d’une table-ronde convoquée par l’équipe de cette revue, sous le titre « Femmes dans un monde d’hommes ». ·s’il  y a de plus en plus de femmes occupant des postes de responsabilité dans l’Église du Québec, le monde des femmes. lui, n’y est pas encore. Et cela est d’autant plus vrai que le pouvoir sur le sacré, autour duquel est organisée toute la structure de l’Église, leur est Interdit. C’est en ces termes que Louise Melançon, théologienne à l’Université de Sherbrooke el membre du groupe L’autre Parole, résumait la situation des femmes dans l’Église : Ce numéro offre aussi des articles fort intéressants sur les immigrantes, sur le burn-out et les femmes, et d’autres encore. Le numéro 2.50$,  Revue Vie Ouvrière. 1212 Panet, Montréal, Québec. H2L 2Y7.

Hélène PELLETIER-BAILLARGEON, Marie Gérin-Lajoie. De mère en fille, la cause des femmes. Montréal, Boréal Express, 1985, 382 pages. Ce beau livre présente la vie de la fondatrice de l’institut Notre-Darne-du- Bon-Conseil. Fille de la célèbre féministe Marle Gérin-lajole (elles portent le même nom), Marle Gérin-Lajoie (1890-1971) est non seulement la première bachelière canadienne-française, mais elle est aussi une des figures de proue du catholicisme social au Québec. Elle impressionne par sa pensée bien articulée, notamment dans sa conception des Cercles d’études et du service social. Une grande femme que Madame Pelletier-Baillargeon nous permet de mieux connaître,

Marle-Andrée Roy

Soeur- Prudence ALLEN, The concept of Woman : the Arlstotellan Revolutlon, 750 BC-AD 1250, Montréal, Eden Press, 1985. « Dans ce fascinant ouvrage, P .A. montre comment, au milieu du XIIIe siècle, la philosophie d’Aristote, retrouvée par l’Europe et érigée en institution à Paris, dévalorisa le concept de la femme, balayant ainsi tous les progrès que les femmes avaient pu réaliser Jusque là : certaines étalent alors philosophes, médecins, avocates, dominant parfois leurs spécialités. Sous le coup du nouveau régime d’Aristote, elles furent considérées incapables de vraie sagesse, et par leur nature ni plus ni moins que des hommes défectueux. C’est ainsi que l’on décida de les bannir des grandes écoles, décision qui reste en vigueur jusqu’au XIXe siècle !

« Généralement l’élude conventionnelle de l’histoire de la philosophie néglige l’importance.des concepts de la femme et de l’homme. Prudence Allen se fraie Ici un chemin de pionnière. Commençant avec les premiers précurseurs de Socrate, du VIIIe siècle avant notre ère, elle analyse la théorie de l’identité sexuelle chez les principaux philosophes occidentaux-grecs, romains, chrétiens, musulmans, Juifs – sur une période de deux millénaires.

« Ce fut une femme qui développa, au XIIe siècle et pour la première fois, une théorie Intégrée de la complémentarité : une bénédictine allemande, du nom de Hildegard de Bingen. Pour celle dernière, les qualités féminines étalent IUSSI importantes que celles des hommes. A chacune et chacun d’apprendre les qualités de l’autre. L’auteure attribue cette découverte à l’esprit de partage qui régnait dans ces couvents Jumelés avec des monastères, où femmes et hommes avaient des amitiés intellectuelles et spirituelles Intenses, sur une base de simplicité el d’égalité.

« Cette découverte Importante fut oubliée Il la suite de l’explosion de la révolution d’Aristote qui Instaura la primauté de l’homme, de 1250 au XIXe siècle, période qui sera couverte dans un prochain volume ».

Extraits d’une critique de George Tombs. Le Devoir, 24-01-86.

Rita Azel

Elisabeth SHÜSSLER FIORENZA, En mémoire d’elle. Essai de reconstruction des origines chrétiennes selon 1a théologie féministe. (Cogitatio Fidel, 136). Paris, Les Éditions du cerf, 1986. Avec quelle Joie nous accueillons la traduction française de Memery of Her. Un ouvrage important dans notre démarche de création théologique.

« En mémoire d’elle » … Mc 14,9. En fait le geste prophétique de cette femme sens nom qui parfume Jésus ne fait pas partie de ce que nous avons retenu de l’Évangile. Et, pourtant, elle est le modèle du vrai disciple de Jésus.

Avec une maitrise exceptionnelle des résultats de l’exégèse historico-critique, Elisabeth Schüssler Fiorenza procède à une réinterprétation radicale du Nouveau Testament et des origines chrétiennes, fondée sur la condition d’égalité des disciples de Jésus. Elle montre bien en particulier la tension entre le mouvement de Jésus indissociable d’une communauté de disciples égaux et le mouvement missionnaire qui doit composer avec les structures patriarcales de ta société gréco-romaine.

Ce livre n’est pas seulement Une  reconstruction historique – très éclairante du processus de patriacalisation de l’Église et de la théologie

Monique Dumais 

Le bulletin international Femmes et Hommes dans l’Église. mars 1986, consacre tout le numéro aux religieuses. Le numéro a pour titre Des religieuses, engagées. On y rapporte des expériences vécues par des religieuses de différents continents. Vraiment un numéro à ne pas manquer !

Dans LA PRESSE du 17 mars 1986, Jean-Guy Dubuc attire notre attention sur le rapprochement de plus en plus recherché entre l’Église catholique el l’Église anglicane. Il souligne entre autre, les pierres de louche du dialogue entre ces deux Églises, à savoir la reconnaissance par l’Église catholique du sacerdoce des prêtres anglicans, de l’ordination sacerdotale des femmes anglicanes et enfin de l’admission des femmes à l’épiscopat. On sait que l’Église épiscopalienne des États-Unis, branche américaine de l’Église anglicane entretient l’intention d’ordonner bientôt une femme évêque.

La Presse du samedi 11 mai 1986 consacre un cahier spécial au 150e anniversaire du diocèse de Montréal. Pour celle occasion, Rila Hazel, l’une des nôtres, a rédigé un article sur la place occupée par les femmes dans l’Église de Montréal. C’est à lire.

Dans la revue Relations (mal 1986), nous Pouvons lire la conférence de Micheline Dumont Sur  les féminismes contemporains. Professeure d’histoire à l’université de Sherbrooke, la conférencière était l’invitée des Évêques du Québec dans le cadre d’une session d’étude sur 1e mouvement des femmes et l’Église en mars dernier. Le numéro 2,50$. Relations, 8100 Boulevard St-Laurent, Montréal, H2P 2L9.

Réjeanne Martin