SAVIEZ-VOUS QUE…

SAVIEZ-VOUS QUE…

Marie-Josée Riendeau

Mme Somaly Mam partage une histoire commune avec environ 1,8 million de filles et de jeunes femmes dans le monde.  Vendue et revendue comme esclave sexuelle entre 12 et 19 ans, cette Cambodgienne a connu la manipulation, la torture et le viol. Pourtant, Somaly Mam est sortie de son enfer pour y retourner régulièrement.  En 1996, elle fonde – avec son ex-mari – l’AFESIP ( Agir pour les femmes en situation précaire) où elle travaille au sauvetage et à la réhabilitation des victimes. Cette femme de terrain remarque la diminution du nombre de bordels au Cambodge depuis ses sauvetages et l’adoption d’une loi en matière de trafic sexuel.  Elle dénonce l’accroissement du jeune âge de certaines filles, parfois 4 ou 5 ans, et la cruauté des méthodes de représailles infligées aux  rebelles. Ce qui donne force et espoir à Somaly Mam « C’est de travailler directement avec les filles. J’aime quand elles me sourient, j’aime les voir à l’école. C’est concret. » ( La Presse, Montréal, mardi 4 août 2009. )

Le président du Comité olympique international (CIO) admire la passion des sauteuses à ski. Toutefois, il ne peut leur garantir une place aux Jeux olympique de Vancouver.  C’est ce que Jacques Rogge, président du CIO, a écrit aux 14 anciennes et actuelles athlètes de saut à ski impliquées dans une poursuite contre le Comité organisateur des Jeux olympiques de 2010.  Dans sa réponse, il affirme que le saut à ski féminin n’est pas assez développé et qu’il n’a pas respecté le critère de tenir deux championnats du monde. Cependant, M. Rogge annonce que cette discipline sera représentée aux Jeux olympiques d’hiver de la jeunesse, en 2012. ( Le Devoir, 25 août 2009)

À l’issue de son procès parce qu’elle a porté un pantalon jugé « indécent », une journaliste soudanaise évite 40 coups de fouet. Toutefois, Mme Loubna Ahmed al-Hussein est condamnée à payer une amende (225 $ CAN) par la cour de Khartoum-Nord. Fait à noter, Mme Ahmed al-Hussein a refusé de payer.  Elle a dit préférer la prison. D’autant qu’elle se dit déterminée à aller jusqu’à la plus haute instance juridique soudanaise pour invalider la loi qui permet la flagellation (article 152 du Code pénal de 1991). Plus d’une centaine de personnes, en majorité des femmes en pantalon, ont manifesté devant le tribunal de Khartoum. Amnesty International  souligne que ce n’est pas le port du pantalon qui est mis en cause, mais la façon dont il dévoile ou non le corps de la femme.  ( Le Devoir, 8 septembre 2009 )

Le 25 mars, fête de l’Annonciation, se tiendra une journée mondiale de prière pour l’ordination des femmes.  Pour ce moment historique, des femmes et des hommes de tous les coins de la planète sont conviéEs à célébrer l’appel des femmes à différents ministères ordonnés dans l’Église.  Dans cette perspective, le groupe Women’s Ordination Conference (WOC) qui, depuis 1975, milite en faveur du sacerdoce des femmes, propose une trousse en (anglais) pour cette journée.( Voir : http://www.womensordination.org/content/view/152. )

Selon Women’s Ordination Conference (WOC), il y a dix bonnes raisons pour ordonner des femmes.  En voici deux.  D’ici le 25 mars, je vous ferai part des autres.

10) Le travail du prêtre consiste à servir le peuple de Dieu – ce n’est pas une question de genre(ou encore de statut matrimonial ou d’orientation sexuelle).

9) Le concile Vatican II demande que toute forme de discrimination soit éliminée. « Toute forme de discrimination…fondée sur le sexe…doit être dépassée et éliminée, comme contraire au dessein de Dieu. » (Vatican II, Gaudium et Spes #29)

( www.womensordination.org )