Une femme, curé

Une femme, curé

Le 9 août 1975, Soeur Claire Richer devenait, à la demande de Mgr Gérard-Marie Coderre, responsable de la paroisse de Saint­Michel de Napierville, dans le diocèse de Saint-Jean-de-Québec. Voici comment Soeur Claire relate son expérience :

Je me considère comme un rassembleur. Réunir des chrétiens dans des moments forts de leur vie. Etre là dans la famille, dans la peine et la joie. être là, en tant que personne humaine, mais une personne qui aux yeux des paroissiens vit une dimension religieuse et essaie de faire prendre conscience que Jésus-Christ reste le grand frère. Etre présente aussi dans le monotone quotidien. J’essaie de rencontrer les gens dans leur foyer dans une visite dite paroissiale.

Je prépare les baptêmes, je chemine avec les parents, je peux baptiser depuis la fin de mai. Au niveau du secteur, je représente les pasteurs dans le Service de Préparation au Mariage. Il est entendu que je rencontre les futurs mariés deux ou trois fois, je fais l’enquête pré-nuptiale. Je participe au mariage pour la partie de la liturgie de la Parole, je donne toujours l’homélie au mariage, au baptême, aux funérailles, les dimanches, sauf une fois à toutes les six semaines, alors que je vais faire l’homélie dans une paroisse voisine.

Je suis présente à l’école ainsi qu’auprès des malades,dans divers organismes.

Le Conseil de pastorale paroissiale compte trente personnes actives ; quarante projets ont été mis sur pied cette année. Le principal sous-comité est celui de la liturgie Des cours de Bible ont été aussi organisés.

Les gens viennent souvent au presbytère pour causer et se confier. C’est une maison ouverte ; de plus le C.L.S.C. est installé dans neuf des quinze pièces.

Pendant la semaine, un prêtre vient célébrer deux fois l’Eucharistie ; les autres jours, ce sont des liturgies de la Parole avec communion. Je me suis occupée de préparer la première communion et la première confession des enfants.

Au niveau civil, je suis responsable des registres, c’est un pas important.

Les paroissiens prennent mon rôle tellement au sérieux que j’ai l’impression que je ne suis pas honnête à leur endroit. Dans mon milieu, la population ne demande qu’une chose : au moins le diaconat. En juin 1976, les marguilliers et les membres du Conseil pastoral paroissial ont présenté à Mgr Coderre les demandes suivantes : amender la loi des fabriques en ce qui concerne le président de la Fabrique, faire pression pour l’obtention du diaconat des femmes.

Il est à noter que les diocèses du Canada étaient dans la possibilité de demander des ministres extraordinaires pour le baptême, les diocèses de St-Jean-de-Québec et de Victoria ont été les seuls à demander cette permission pour une étude de trois ans, laquelle leur. a été accordée.

Saint-Michel de Napierville   Claire Richer s.s.a.