No. 102 – PLAISIR D’ÉTÉ

Liminaire

Il est des moments où l’on se doit de ralentir le pas, de ne plus se presser et d’écouter , bien écouter, les battements de la vie. Il arrive que l’on ne voit plus ce que l’on côtoie jour après jour, comme si on avait perdu des horizons et qu’il fallait s’entraîner à voir au-delà de l’horizon de l’oeil.

Pour corriger le tir, que diriez-vous d’un « voyage » (sans drogues) vers l’impalpable, l’indicible, non pour en prendre possession mais pour en être saisies. La seule exigence : s’ouvrir à l’inattendu, à la surprise, à la solitude pour prendre conscience du miracle de la vie qui se manifeste partout autour de nous, pour sentir l’essence divine dans le parfum des fleurs qui nous saluent au bord de la route, dans le murmure cristallin d’un ruisseau se faufilant dans le sous-bois, dans le vol capricieux d’une libellule, dans le concert harmonieux des oiseaux éveillant l’aurore… car tout ce qui est est sacré.

Puis, détachant votre attention de tous les objets qui vous entourent, prenez le temps de baigner dans l’espace Laissez- vous envelopper par le vide, imprégner
par son silence. Vous constaterez que prêter attention au silence extérieur c’est éprouver en même temps le calme, la sérénité à l’intérieur. Rien en ce monde ne ressemble plus à Dieu que le silence.

Dites-vous : « Cette année, je vis de vraies vacances, des vacances « relax » qui ne coûtent rien et rapportent beaucoup. Je prends conscience de l’aspect sacré de la nature qui naît dans le calme de la présence. Je m’offre le spectacle d’un univers si beau, si grand, si effarent qu’il n’a pas d’égal ici-bas.

Vous voulez vous sentir en liberté ? Sortez, marchez, regardez, sentez le soulèvement énorme de toute vie vers la lumière, comme si c’était la première fois.

Bonnes vacances en toute liberté !

Yvette Laprise
Comité de rédaction